🎈 Avec Ta Joie Que Nul Ne Peut Nous Prendre Partition

Tousles arrangements disponibles pour C'est Pas La Joie sont affichĂ©s sur cette page et peuvent ĂȘtre prĂ©visualisĂ©s. Henri Salvador , Bernard Michel est le compositeur de C'est Pas La Joie. Pour voir la partition de l'un des arrangements de C'est Pas La Joie, veuillez cliquer sur l'icĂŽne Aperçu avant achat situĂ©e à cĂŽtĂ© de la partition qui vous intĂ©resse en particulier. Antienne Vienne le Seigneur, le roi de la gloire ! Vienne le Messie, le Fils de Dieu. CANTIQUE (Ap 11-12) 11.17 À toi, nous rendons grĂące, + Seigneur, Dieu de l'univers, * toi qui es, toi qui Ă©tais ! Tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton rĂšgne.. 18 Les peuples s'Ă©taient mis en colĂšre, + alors, ta colĂšre est venue * et le temps du jugement pour les morts, Ressourcementspirituel : Nul ne peut rĂ©aliser la vĂ©ritĂ©, s’il ne magnifie d’abord la Joie . Lisez avec votre cƓur. La vĂ©ritĂ© plane au-dessus des esprits, comme des flocons de lumiĂšre insouciants qui sont toujours tournĂ©s vers le ciel infini, et qui ne s’occupent jamais de rĂ©agir aux fluctuations des pensĂ©es de l’homme Et tandis que la vĂ©ritĂ© plane ainsi, semblable aux nousl espĂ©rance que Dieu seul peut donner. Il nous faudra garder au c ur et mĂ©diter les magni ques textes de la Toussaint, qui orientent le regard vers la multitude de ceux qui nous ont prĂ©cĂ©dĂ©s et qui nous devancent dans la pleine amitiĂ© de Dieu. C est peut-ĂȘtre lĂ  le dĂ© pour nous, en ce mois qui ne peut ĂȘtre fait Ilne viendrait vraisemblablement pas Ă  l’idĂ©e d’une personne Ă  qui l’on offre un vĂȘtement neuf de s’en servir pour Ă©ponger de la graisse; sans quoi elle montrerait qu’elle n’apprĂ©cie pas le cadeau qu’on lui a fait, qu’elle ne comprend pas l’usage auquel il Ă©tait destinĂ© et qu’elle n’a aucun respect pour celui qui le lui a offert. En effet, il n’y a pas de doute VousĂȘtes toujours plus nombreux Ă  venir sur Partitions pour tous mais vous ĂȘtes tous diffĂ©rents et c'est ce qui est formidable. Les professeurs des petites classes et les professeurs des Ă©coles de musique recherchent plus traditionnellement des partitions de chansons pour enfants ou des comptines, les professeurs de collĂšge ont besoin d'une grande variĂ©tĂ© de documents, certains Cequi se passe cest que .lnk ou .exe ou .jpg ou etc, est l'extention d'un raccourci. En l'ouvrant par dĂ©faut avec une application on ne peu plus utiliser les raccourcis. Voici comment rĂ©parer. 1- Allez dans dĂ©marrer et dans la barre rechercher, tapez Regedit. Regardez en haut et cliquez sur Regedit.exe. Ensuite cliquer sur continuer. Anous qui l’avons reçue du tĂ©moignage et de la foi des apĂŽtres, cette rĂ©ponse a Ă©tĂ© donnĂ©e : le fils de Joseph est le Fils unique du PĂšre. JĂ©sus n’a pas eu, biologiquement parlant, de pĂšre terrestre ; il n’est pas un homme qui aurait Ă©tĂ© adoptĂ© comme fils par Dieu, il est le Fils de Dieu qui s’est fait homme. Quand il est Musique chansons et auteurs. (Correspondances des annĂ©es 2009-2021) AprĂšs 20 ans d'existence (2001-2021), la section "forum" de ce site internet n'est plus dĂ©sormais alimentĂ©e. Les informations prĂ©cĂ©demment rassemblĂ©es resteront en ligne, mais il ne pourra ĂȘtre rĂ©pondu Ă  aucune nouvelle question. Jean-Claude Autran. OQV3Myb. Emission Les grandes questionsLe bonheur doit-il ĂȘtre le but de la vie ?Qu’est-ce que le bonheur ?Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ?Le bonheur peut-il ĂȘtre durable ?Bonheur et souffrance ?Le bonheur, une marchandise comme les autres ?Le bonheur collectif existe-t-il ? TĂ©lĂ©chargez le cours Le but de la vie humaine, est-ce le bonheur ? Faut-il dĂ©sirer pour ĂȘtre heureux ? Le dĂ©sir, c’est quoi ? Peut-on dĂ©sirer contre soi ? Ne peut-on ĂȘtre heureux qu’aux dĂ©pends des autres ? Faut-il ĂȘtre Ă©goĂŻste pour ĂȘtre heureux ? C’est quoi le bonheur ? Rechercher le bonheur est-ce le plus sĂ»r moyen de se rendre malheureux ? Doit-on tout sacrifier au bonheur ? Est-il vrai que les gens heureux n’ont pas d’histoire ? Pour ĂȘtre heureux faut-il ĂȘtre insouciant ? Y-a-t-il une Ă©cole pour apprendre Ă  ĂȘtre heureux ? LES GRANDES QUESTIONS Voici une vidĂ©o qui traite du bonheur. Parmi les invitĂ©s, des philosophes AndrĂ© Comte-Sponville, Vincent Cespedes, Frederic Lenoir
 Le bonheur doit-il ĂȘtre le but de la vie ? ACS Le bonheur c’est ce que nous dĂ©sirons / Ce n’est pas un devoir, c’est un Pour les Antiques, les rĂšgles qui permettent d’atteindre le bonheur sont Maitrise intĂ©rieure pour les stoĂŻciens, suspension du jugement chez les sceptiques, ataraxie chez les Ă©picuriens
 PossibilitĂ© de trouver une bonne vie » EudĂ©moniaMais pour les modernes, c’est diffĂ©rent les chemins du bonheur sont Ă©clatĂ©s il n’y a plus de chemins qui s’imposent. Pas sĂ»r que l’homme soit fait pour ĂȘtre heureux
 FL Socrate le bonheur n’est pas le but de la vie. Le but, c’est la vie bonne. Donc une vie juste, vertueuse Kant bonheur = idĂ©al de l’imagination/ Morale du devoir plus importante que le Bonheur liĂ© au relationnel. Or aujourd’hui on privatise le bonheur
 Comment retrouver l’innocence dans la relation Ă  l’autre Pour Kant c’est l’idĂ©al de l’imagination et non de la raison voir texteLe bonheur n’est pas La satisfaction de tous les dĂ©sirs ce n’est pas la satiĂ©tĂ©. D’ailleurs on ne dĂ©sire que ce qu’on a pas. Si on avait tout, on ne dĂ©sirerait plus rien
Ce n’est pas une joie constante La fĂ©licitĂ© la joie est un passage, elle ne peut pas ĂȘtre constanteNous avons une expĂ©rience du malheur plus forte que celle du bonheur. Le malheur c’est quand on sait que la joie ne viendra pas
ni tout Ă  l’heure, ni plus tard.parce qu’on vit qqchse de trĂšs douloureux Le bonheur c’est le contraire du malheur c’est quand la joie paraĂźt immĂ©diatement ou trĂšs bientĂŽt possible. On est plus ou moins heureux. Et celui qui pense que le bonheur n’existe pas, c’est qu’il n’a jamais Ă©tĂ© vraiment ! Le bonheur, c’est quand on est pas malheureux. Donc, Soyons heureux de ne pas ĂȘtre malheureux » Arditi Pas d’obligation, d’injonction du bonheur. Chercher le bonheur c’est comme chiner un meuble prĂ©cis dans un marchĂ© aux puces
On ne le trouvera jamais. Qu’est-ce que le bonheur ? H. Matisse, Le Bonheur de vivre Le bonheur n’est pas le plaisir. Le bonheur est le lieu d’une joie possible. Il existe des plaisirs sans joie
Alain le bonheur est une rĂ©compense qui vient Ă  ceux qui ne l’ont pas cherchĂ© »Combattre le malheur est plus utile et peut accessoirement dĂ©boucher sur le bonheur. Personne ne sait exactement ce que c’est que le bonheur ; la joie, la justice, le travail en font parti
 Une vie heureuse est-elle une vie de plaisirs ? Le bonheur est dans le prĂ©, Catherine Musnier Y a-t-il la possibilitĂ© d’un bonheur durable ? FL la rĂ©ponse est oui pour les stoĂŻciens Épicure les eux on sera dans la souffrance tant qu’on n’acceptera pas le monde comme il est. Et si notre bonheur dĂ©pend des Ă©vĂ©nements extĂ©rieurs y compris des autres on connaĂźtra toujours le malheur. La recherche des stoĂŻciens est donc la recherche d’un bonheur intĂ©rieur. C’est un bonheur qui vient de nous-mĂȘme, qui est en nous. C’est une capacitĂ© de dĂ©tachement/ Accepter la vie comme elle est. Donc dire oui Ă  la vie et en mĂȘme temps se dĂ©tacher pour ne pas ĂȘtre dans la frustration. Arditi DĂ©tachement pas souhaitable car ce qui fait mal fait aussi partie du bonheur de vivre. Voir texte Nietzche Vivre c’est choisir, choisir c’est aussi renoncer
C’est comme ça. Aristote, Ethique Ă  Nicomaque je ne peux pas ĂȘtre heureux sous la torture ou si l’on torture mes proches..Alors oĂč s’arrĂȘter ? Pour Aristote, il faut s’arreter Ă  la CitĂ©. Mais aujourd’hui par les medias notre citĂ© , c’est le monde et notre bonheur est assombri
Donc il faut accepter un bonheur plus modeste. Comme Montaigne la sagesse c’est d’aimer la vie telle qu’elle est et non le bonheur. Le bonheur ne peut ĂȘtre absolu et le chercher c’est nous empĂȘcher d’atteindre le seul vrai Place tout ton bonheur dans l’instant » NT Peut-on ĂȘtre heureux quand il y a de la souffrance autour de nous ? Le bonheur n’est-il pas une marchandise comme les autres ? D. Hanson, Supermarket lady Les grandes idĂ©ologies du XX° fascisme, communisme, nazismeon fait des millions de morts . On ne peut pas faire le bonheur des gens contre leur volontĂ©. Hitler promettait 1000 ans de paix et de bonheur la force par la joie » devait apporter le bonheur Ă  français sont-ils moins heureux aujourd’hui qu’au XX° malgrĂ© les drames du siĂšcle ?FL on nous fait croire aujourd’hui que le bonheur c’est d’accumuler des objetsconsumĂ©risme. C’est l’idĂ©ologie collective de notre Ă©poque ! On fait croire aux gens qu’on leur donne du bonheur en leur fournissant des plaisirs. Des sociĂ©tĂ©s moins abondantes » prouvent que le bonheur n’est pas liĂ© qu’au matĂ©riel mais qu’il faut aussi ĂȘtre reliĂ© aux autres, au monde, au cosmos
 Pour ACS pas de bonheur collectif . Le bonheur est une affaire devoir de l’état c’est de combattre le malheur pas d’assurer le c’est un Ă©tat Levi L’endroit au monde oĂč on s’est le moins suicidĂ©, c’est Auschwitz ».Notre sociĂ©tĂ© est privilĂ©giĂ©e mais les angoisses de vivre demeurent. On y est confrontĂ© qui fait le bonheur ce n’est pas la richesse. Des Ă©tudes ont montrĂ© que le niveau d’enrichissement +riche aujourd’hui que l’annĂ©e d’avant – Mais ça ne dure pas donc piĂšge car on en aura jamais assez. Et aussi le niveau de richesse Chaque fois que la recherche du bonheur a Ă©tĂ© prise comme idĂ©ologie catastrophe !RĂŽle de l’état est de limiter le malheur. Pas autre chose .VC le bonheur c’est la qualitĂ© des Il y a des malheurs collectifs/ Pas de bonheur collectif car quand un malheur perso vous touche on ne peut plus partager un bonheur Le bonheur public Jefferson et la dĂ©claration des /Fin de l’esclavage avec Lincoln = bonheur collectif mais lui homme qui connaĂźt malheur individuelConception ancienne de la citĂ©. Mais la question du bonheur individuelL’injonction au bonheur est insupportable. Nous avons tous le droit de dire et d’ĂȘtre malheureux longtemps et souvent dans sa vie
 Le bonheur collectif existe-t-il ? I. LE DESIR Qu’est-ce que le dĂ©sir ? Il paraĂźt difficile de parler du bonheur sans parler au prĂ©alable du dĂ©sir. Mais qu’est-ce que le dĂ©sir ? CommunĂ©ment, c’est quelque chose que l’on a pas et que l’on veut! Un manque Ă  combler, donc
En effet, il est rare que l’on dĂ©sire ce que l’on a dĂ©jĂ . Le dĂ©sir serait donc la recherche d’un objet que l’on imagine ou que l’on sait ĂȘtre source de satisfaction ». Mais chacun sait que tout dĂ©sir satisfait va se fixer sur un autre objet
Et ce, indĂ©finiment ! L’Ambition raisonnable Francis MĂ©tivier, le dĂ©sir et le dĂ©sir Philosophe pensĂ©e eut une influence considĂ©rable sur ses contemporains et nombre de penseurs postĂ©rieurs. Issu d’une famille juive portugaise ayant fui l’Inquisition, Spinoza devait devenir rabbin. Mais parce qu’il remettait en question les dogmes religieux, il fut excommuniĂ©. Son ouvrage principal L’Ethique* prĂŽne une libertĂ© joyeuse, libĂ©rĂ©e des illusions et des superstitions car les hommes ne peuvent ĂȘtre heureux et libres que s’ils vivent sous la conduite de la raison ». Il se battra toute sa vie contre le fanatisme et les prĂ©jugĂ©s religieux. “J’entends donc ici sous le nom de DĂ©sir tous les efforts, impulsions, appĂ©tits et volitions* de l’homme ; ils sont variables selon l’état variable d’un mĂȘme homme, et souvent opposĂ©s les uns aux autres, au point que l’homme est entraĂźnĂ© en divers sens et ne sait oĂč se tourner.”Spinoza, Éthique, troisiĂšme partie, DĂ©finitions des sentiments. Pour Spinoza, dĂ©sirer, ce n’est plus seulement aimer ce qui nous manque, ce qui n’est pas, c’est au contraire aimer ce qui existe rĂ©ellement et de maniĂšre effective. Pour lui, si en effet on se condamne Ă  n’aimer que ce qui est absent, c’est parce qu’en rĂ©alitĂ© on est incapable d’apprendre Ă  aimer ce qui est, ce qui existe rĂ©ellement. C’est lorsqu’on a perdu la capacitĂ© Ă  nous rĂ©jouir de ce qui est, ce qui existe, que l’on en vient Ă  dĂ©sirer ce qui n’est pas, Ă  vivre dans la tension du manque et de l’absence B. Rousseau et le dĂ©sir Malheur Ă  qui n’a plus rien Ă  dĂ©sirer ! il perd pour ainsi dire tout ce qu’il possĂšde. On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espĂšre, et l’on n’est heureux qu’avant d’ĂȘtre heureux. 
 Vivre sans peine n’est pas un Ă©tat d’homme ; vivre ainsi c’est ĂȘtre mort. Celui qui pourrait tout sans ĂȘtre Dieu, serait une misĂ©rable crĂ©ature ; il serait privĂ© du plaisir* de dĂ©sirer ; toute autre privation serait plus la Nouvelle HĂ©loĂŻse 1761, Gallimard Le tonneau des DanaĂŻdes Danaos fut contraint de marier ses cinquante filles aux cinquante fils de son frĂšre Aegyptos, mais il ordonna Ă  ses filles de poignarder leurs cousins pendant la nuit de noces toutes obĂ©irent sauf Hypermnestre. En punition les DanaĂŻdes furent envoyĂ©es aux Enfers et condamnĂ©es Ă  remplir Ă©ternellement d’eau une jarre percĂ©e. L’expression dĂ©signe donc l’accomplissement d’un chĂątiment, d’une peine, d’une tĂąche absurde et sans fin. John Waterhouse, Le Tonneau des DanaĂŻdes, 1903 Les DanaĂŻdes par Watherhouse, 1904 II. LE BONHEUR A. Tentative de dĂ©finition Etymologiquement, bonheur* fait rĂ©fĂ©rence Ă  la chance, au hasard. » vient de l’expression bon eĂŒr ». EĂŒr » est issu du latin augurium qui signifie chance », c’est l’appui des dieux. Le bonheur est dĂ©fini comme un Ă©tat durable de satisfaction de tous les dĂ©sirs. Est heureux celui qui ne souffre plus d’aucun manque ou frustration dĂ©sir insatisfait, ni d’aucune angoisse peur qu’un dĂ©sir se trouve insatisfait. Voir la doctrine Ă©picurienne du bonheur, selon laquelle le bonheur est un Ă©tat de “plĂ©nitude”, oĂč ne subsiste aucun trouble de l’ñme ni du corps. Mais le bonheur est difficile Ă  dĂ©finir dans la mesure oĂč il est une affaire individuelle voici ce qu’en dit le philosophe Blaise Pascal Tous les hommes recherchent d’ĂȘtre heureux ; cela est sans exception ; quelques diffĂ©rents moyens qu’ils y emploient, ils tendent tous Ă  ce but. Ce qui fait que les uns vont Ă  la guerre, et que les autres n’y vont pas, est ce mĂȘme dĂ©sir, qui est dans tous les deux, accompagnĂ© de diffĂ©rentes vues. La volontĂ© [ne] fait jamais la moindre dĂ©marche que vers cet objet. C’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre » Blaise Pascal, PensĂ©es. B. L’aspiration de l’homme, est-ce d’ĂȘtre heureux ? Le philosophe Robert Misrahi tente de rĂ©pondre Ă  cette dĂ©licate question
 C. Le bonheur est-il la satisfaction de tous les dĂ©sirs ? Platon philosophe grec nĂ© Ă  AthĂšnes 428-427 av. Ă  348-347 av. contemporain de la dĂ©mocratie athĂ©niennePlaton, disciple de Socrate, se dĂ©tourne de sa carriĂšre politique Ă  la mort de son maitre. Pour lui, le monde sensible est faux et laid. Seul le monde intelligible, celui des IdĂ©es, mĂ©rite notre attention. Platon dans le Gorgias utilise le dialogue, comme dans la plupart de ses Ɠuvres. Dans ce dialogue extrait du Gorgias, Platon fait dialoguer CalliclĂšs et Socrate qui s’opposent sur la conception du bonheur
 C’est Ă©videmment le point de vue de Socrate que dĂ©fend Platon. CALLICLÈS – si on veut vivre comme il faut, il faut laisser aller ses propres passions, si grandes soient-elles, au lieu de les rĂ©primer. Au contraire, il faut ĂȘtre capable de mettre son courage et son intelligence au service de si grandes passions et de les assouvir, elles et tous les dĂ©sirs qui les accompagnent. Mais cela n’est pas, je suppose, Ă  la portĂ©e de tout le monde. C’est pourquoi la masse des gens blĂąme les hommes qui vivent ainsi, gĂȘnĂ©e qu’elle est de devoir dissimuler sa propre incapacitĂ© Ă  le faire. La masse dĂ©clare donc bien haut que l’intempĂ©rance est une vilaine chose. C’est ainsi qu’elle rĂ©duit Ă  l’état d’esclave les hommes dotĂ©s d’une plus forte nature que celle des hommes de la masse ; et ces derniers, qui sont eux-mĂȘmes incapables de se procurer les plaisirs qui les combleraient, font la louange de la tempĂ©rance et de la justice Ă  cause de leur propre lĂąchetĂ©. Car pour ceux qui ont hĂ©ritĂ© du pouvoir ou qui sont dans la capacitĂ© de s’en emparer 
, pour ces hommes-lĂ , qu’est-ce qui serait plus mauvais que la tempĂ©rance ? ce sont des hommes qui peuvent jouir de leurs biens, sans que personne n’y fasse obstacle 
 La vĂ©ritĂ©, que tu prĂ©tends chercher, Socrate, la voici si la vie facile, l’intempĂ©rance, et la libertĂ© de faire ce qu’on veut, demeurent dans l’impunitĂ©, ils font l’excellence et le bonheur. Tout le reste, ce ne sont que de belles idĂ©es, des conventions faites par les hommes et contraires Ă  la nature, rien que des paroles en l’air, qui ne valent rien. SOCRATE— Ce n’est pas sans noblesse, CalliclĂšs, que tu as exposĂ© ton point de vue, tu as parlĂ© franchement. Toi, en effet, tu as exposĂ© clairement ce que les autres pensent mais ne veulent pas dire. Je te demande donc de ne cĂ©der Ă  rien, en aucun cas ! Comme cela, le genre de vie qu’on doit avoir paraĂźtra tout Ă  fait Ă©vident. Alors expliques-moi tu dis que, si l’on veut vivre tel qu’on est, il ne faut pas rĂ©primer ses passions, aussi grandes soient-telles, mais se tenir prĂȘt Ă  les assouvir par tous les moyens. Est-ce bien en cela que consiste [le bonheur et] l’excellence ? CALLICLÈS- Oui, je l’affirme ! SOCRATE- On a donc tort de dire que ceux qui n’ont besoin de rien sont heureux. CALLICLÈS- Oui, car, Ă  ce compte, les pierres et les cadavres seraient trĂšs heureux. SOCRATE -Mais, tout de mĂȘme, la vie dont tu parles, c’est une vie terrible ! 
 D’ailleurs, un sage fait remarquer que, de tous les ĂȘtres qui habitent l’HadĂšs, le monde des morts, -lĂ  il veut parler du monde invisible- les plus malheureux seraient ceux qui, n’ayant pu ĂȘtre initiĂ©s, devraient Ă  l’aide d’une Ă©cumoire apporter de l’eau dans une passoire percĂ©e. Avec cette Ă©cumoire, tou­jours d’aprĂšs ce que disait l’homme qui m’a racontĂ© tout cela, c’est l’ñme que ce sage voulait dĂ©signer. Oui, il comparait l’ñme de ces hommes Ă  une Ă©cumoire, l’ñme des ĂȘtres irrĂ©flĂ©chis est donc comme une passoire, incapable de rien retenir Ă  cause de son absence de foi et de sa capacitĂ© d’ que je viens de te dire est, sans doute, assez Ă©trange; mais, pourtant, cela montre bien ce que je cherche Ă  te faire comprendre. Je veux te convaincre, pour autant que j’en sois capable, de changer d’avis et de choisir, au lieu d’une vie dĂ©rĂ©glĂ©e, que rien ne comble, une vie d’ordre, qui est contente de ce qu’elle a et qui s’en Gorgias Emmanuel Kant 1724-1804 Philosophe allemand, il pose le devoir comme bien suprĂȘme. Il est le penseur de l’universel. D’oĂč sa cĂ©lĂšbre maxime Agis de telle sorte que tu traites l’humanitĂ© aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre jamais simplement comme un moyen mais toujours en mĂȘme temps comme une fin »,ou encore agis de telle sorte que la maxime de tout action puisse ĂȘtre Ă©rigĂ©e en loi universelle de la nature ». Pour lui, le bonheur n’est donc pas le bien suprĂȘme, tout au plus est-il prĂ©fĂ©rable d’ĂȘtre heureux pour mieux accomplir son devoir. “[
] le malheur est que le concept* du bonheur soit un concept tellement indĂ©terminé’ que, mĂȘme si tout homme dĂ©sire d’ĂȘtre heureux, nul ne peut jamais dire pourtant avec prĂ©cision et en restant cohĂ©rent avec soi-mĂȘme ce que vraiment il souhaite et veut. [
] [
] S’il veut la richesse, combien de soucis, quelle envie et que d’embĂ»ches ne risque-t-il pas d’attirer ainsi sur sa tĂȘte! S’il veut beaucoup de connaissances et de discernement, peut-ĂȘtre cela ne pourra-t-il que se transformer en un regard d’autant plus aiguisĂ© pour lui montrer d’une façon seulement d’autant plus effrayante les maux qui jusqu’ici restent encore dissimulĂ©s Ă  ses yeux et qui ne sauraient pourtant ĂȘtre Ă©vitĂ©s, Ă  moins que cela ne fasse que charger d’encore plus de besoins ses dĂ©sirs, qu’il a dĂ©jĂ  bien assez de difficultĂ© Ă  satisfaire. S’il veut une longue vie, qui va lui soutenir que ce ne serait pas lĂ  une longue misĂšre ? S’il veut du moins la santĂ©, combien de fois les ennuis physiques l’ont-ils prĂ©servĂ© d’excĂšs oĂč l’aurait fait tomber une pleine santĂ©, etc. Bref, il est incapable de dĂ©terminer selon un principe’ avec une complĂšte certitude ce qui le rendrait vraiment heureux, — car pour cela l’omniscience serait indispensable. [
J le bonheur est un idĂ©al, non pas de la raison*, mais de l’imagination”. Emmanuel KANT, MĂ©taphysique des moeurs, t. I, Fondation 1785 Kant Eclaircissement 1. IdĂ©e indĂ©terminĂ©e du bonheurTous nous souhaitons ĂȘtre heureux MAIS nul ne sait vraiment ce qu’il veut. 2. Si dĂ©sir de richesse soucis et embĂ»ches 3. Si dĂ©sir de connaissances risque d’aboutir Ă  une acuitĂ© du regard qui rendra la vie plus difficile. Ou Ă  connaitre plus de choses
vouloir plus de choses et donc ĂȘtre plus Si dĂ©sire de longue vie il ne peut pas savoir la qualitĂ© de cette vie et ce sera peut ĂȘtre une longue misĂšre »5 Si dĂ©sire la santĂ© risque de ne pas se prĂ©server et donc de tomber bien plus L’homme est incapable de dĂ©terminer ce qui le rendrait vraiment heureux parce qu’il n’est pas omniscient, qu’il ne connait pas toutes les consĂ©quences de ses Le bonheur = idĂ©al de l’imagination mais pas de la raison Donc on cherche sans trouver puisqu’on ne sait pas trĂšs bien ce qu’on cherche et que le chemin du bonheur peut ĂȘtre semĂ© d’embĂ»ches que nous n’avions pas prĂ©vues.IdĂ©al c’est ce vers quoi l’on tend NĂ© Ă  Dantzig en 1788, Arthur Schopenhauer a dĂ©jĂ  achevĂ© Ă  30 ans son oeuvre majeure Le Monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation 1818-1819. Son succĂšs sera aussi Ă©clatant que tardif. Il meurt Ă  Francfort en 1860, laissant son caniche pour seul hĂ©ritier. J ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant »  Nous ressentons la douleur, mais non l’absence de douleur ; le souci, mais non l’absence de souci ; la crainte, mais non la sĂ©curitĂ©. Nous ressentons le dĂ©sir, comme nous ressentons la faim et la soif ; mais aussitĂŽt que le dĂ©sir est rempli, il devient comme les aliments dont la saveur disparaĂźt dĂšs qu’on les avale. Nous remarquons douloureusement l’absence des joies et des plaisirs, et nous les regrettons aussitĂŽt ; au contraire, la disparition de la douleur, alors mĂȘme que nous l’avons ressentie pendant longtemps, n’est pas vĂ©ritablement ressentie ; nous y pensons Ă  la rigueur parce que nous dĂ©cidons d’y penser 
. Seules, en effet, la douleur et la privation peuvent produire une impression active, et par lĂ  se dĂ©noncer elles-mĂȘmes. Le bien-ĂȘtre, au contraire, ne se manifeste que par son absence. Aussi n’apprĂ©cions-nous pas les trois plus grands biens de la vie, la santĂ©, la jeunesse et la libertĂ©, tant que nous les possĂ©dons ; pour en comprendre la valeur, il faut que nous les ayons perdus 
. Que notre vie Ă©tait heureuse, nous ne nous en apercevons qu’au moment oĂč ces jours heureux ont fait place Ă  des jours malheureux. »Arthur Schopenhauer, Le monde comme volontĂ© et comme reprĂ©sentation, 1859 “La satisfaction, le bonheur, comme l’appellent les hommes, n’est au propre et dans son essence* rien que de nĂ©gatif, en elle, rien de positif. Il n’y a pas de satisfaction qui d’elle-mĂȘme et comme de son propre mouvement vienne Ă  nous ; il faut qu’elle soit la satisfaction d’un dĂ©sir. Le dĂ©sir, en effet, la privation, est la condition prĂ©liminaire de toute jouissance. Or avec la satisfaction cesse le dĂ©sir et par consĂ©quent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement ne sauraient ĂȘtre qu’une dĂ©livrance Ă  l’égard d’une douleur, d’un besoin ; sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espĂšce de dĂ©sir qui, par son importunitĂ©,trouble notre repos, et mĂȘme cet ennui qui tue, qui nous fait de l’existence un fardeau. Or c’est une entreprise difficile d’obtenir, de conquĂ©rir un bien quelconque ; pas d’objet qui ne soit sĂ©parĂ© de nous par des difficultĂ©s, des travaux sans fin ; sur la route, Ă  chaque pas, surgissentdes obstacles. Et la conquĂȘte une fois faite, l’objet atteint, qu’a-t-on gagnĂ© ? Rien assurĂ©ment, que de s’ĂȘtre dĂ©livrĂ© de quelque souffrance, de quelque dĂ©sir, d’ĂȘtre revenu Ă  l’état oĂč l’on se trouvait avant l’apparition de ce dĂ©sir. Le fait immĂ©diat pour nous, c’est le besoin tout seul c’est-Ă -dire la douleur. Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaĂźtre qu’indirectement ; il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passĂ©e,qu’elles ont chassĂ©es tout d’abord. VoilĂ  pourquoi les biens, les avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n’en avons pas une vraie conscience, nous ne les apprĂ©cions pas ; il nous semble qu’il n’en pouvait ĂȘtre autrement ; et, en effet, tout le bonheur qu’ils nous donnent, c’est d’écarter de nous certaines souffrances. Il faut les perdre pour en sentir le prix ; le manque, la privation, la douleur, voilĂ  la chose positive, et qui sans intermĂ©diaire s’offre Ă  Le Monde comme VolontĂ© et comme ReprĂ©sentation Livre IV, §58 Schopenhauer Interview fictive pour le nouvel Obs ! La mĂ©thode Schopenhauer La mĂ©thode Schopenhauer article du nouvel ObsTout le monde n’a pas la chance de pouvoir paisiblement envisager la vie humaine, la sienne en particulier, comme une perturbation inutilement pĂ©nible dans le bienheureux repos du nĂ©ant».Il est trĂšs facile d’ĂȘtre extrĂȘmement malheureux au cours d’une vie. Il est tout Ă  fait impossible, en revanche, d’ĂȘtre trĂšs heureux, soulignait Schopenhauer. MĂȘme le plus favorisĂ© des hommes a nĂ©cessairement des proches qu’il verra mourir un jour. Ou un chien, Ă  dĂ©faut. Ou une maĂźtresse qui le quittera
. Nul n’échappe jamais tout Ă  fait Ă  l’infinie douleur que contient chaque parcelle d’un monde aussi diaboliquement agencĂ©. Il est donc puĂ©ril de croire que nous sommes lĂ  pour conquĂ©rir le bonheur. Tout au plus peut-on tenter de s’organiser militairement contre la souffrance. Ou, en langage schopenhauĂ©rien la seule dĂ©finition possible d’une vie heureuse serait une existence qui, aprĂšs mĂ»re et froide rĂ©flexion, pourrait ĂȘtre tenue pour prĂ©fĂ©rable au fait de ne pas avoir existĂ©. C’est peu, on en conviendra. C’est mĂȘme la plus triste figure du bonheur qui se puisse concevoir, diront certains. C’est dĂ©jĂ  bien, au dire de SchopenhauerL’inconvĂ©nient d’existerPour Ă©laborer ce genre de vues rĂ©jouissantes, le gĂ©nie de Francfort s’est beaucoup inspirĂ©, on le sait, de la pensĂ©e bouddhiste, la vraie, non pas celle Ă©dulcorĂ©e par de rĂ©cents disciples savait que l’atteinte du nirvana, cet Ă©tat de quiĂ©tude parfaite visĂ© par la tradition hindoue, exige avant tout l’extinction du dĂ©sir, source perpĂ©tuelle d’espoirs trompĂ©s et de souffrances inexprimables. Il ne serait pas faux non plus d’envisager ses vues comme une longue mĂ©ditation de l’EcclĂ©siaste Tout est vanitĂ©.» Tant que dure la vie humaine, en effet, la quĂȘte du bonheur se fixe sur certaines images communes, souvent hĂ©ritĂ©es de l’enfance, de vrais lutins qui nous harcĂšlent et qui sitĂŽt atteints s’évanouissent, ne tenant rien de ce qu’ils promettaient. Le mieux que l’on puisse souhaiter est donc de parvenir au stade oĂč l’on comprend que toutes les noix sont creuses, aussi dorĂ©es qu’elles puissent sembler. Quiconque, s’étant pĂ©nĂ©trĂ© des enseignements de ma philosophie, sait que toute notre existence est une chose qui devrait plutĂŽt ne pas ĂȘtre, et que la suprĂȘme sagesse consiste Ă  la nier et Ă  la repousser.»Dans un monde oĂč c’est la mĂ©diocritĂ© qui gouverne et la sottise qui parle haut, chacun doit se barricader en soi pour se garder du pire. On n’est pas loin ici de la citadelle intĂ©rieure» prĂ©conisĂ©e par la sagesse stoĂŻcienne. Cette forteresse-lĂ , avertit Schopenhauer, doit avoir les bases les plus Ă©troites possible. Plus on cultive d’affections diverses, plus on prend d’intĂ©rĂȘt aux affaires extĂ©rieures, plus on s’expose. Le bonheur passe par l’autosuffisance. Un Ă©tat qui a moins Ă  voir avec l’égoĂŻsme bourgeois qu’avec le retranchement bienheureux de l’artiste, du penseur, ou de tout grand caractĂšre capable de tirer toute sa joie de son fonds propre. Seul le gisement des jouissances spirituelles est en revanche Ă  ceux qui doivent sans relĂąche s’aventurer hors de leurs gonds pour tuer l’ennui – soit les cinq sixiĂšmes de l’humanitĂ© Ă  ses dires. Les plaisirs sensuels sont les seuls qu’ils puissent rĂ©ellement entendre. On en a vu pour qui les huĂźtres et le champagne constituent le summum de l’existence», note comiquement le misanthrope. Contraints de cultiver toutes sortes de dadas plus ou moins ineptes, les hommes peuvent aussi choisir de se noyer dans le travail, les mondanitĂ©s, les soucis domestiques ou les sous-vĂȘtements fĂ©minins. Seulement voilĂ , dĂšs que l’on sort de soi-mĂȘme, il n’y a que des coups Ă  prendre et de mauvaises rencontres Ă  faire. MĂȘme les rĂ©unions amicales sont Ă  limiter, tant elles supposent de lĂąches compromis pour se rendre compatible, ou simplement supportable. Qui n’aime pas la solitude n’aime pas la libertĂ©, car on est libre qu’en Ă©tant seul.» RĂ©sumĂ© Pour Schopenhauer, le bonheur est prĂ©cisĂ©ment ce dont nous ne pouvons jamais jouir, parce qu’il repose sur un Ă©tat de satisfaction des dĂ©sirs ; or un dĂ©sir satisfait disparaĂźt. Par consĂ©quent, pour Schopenhauer, le bonheur est par dĂ©finition un Ă©tat dans lequel nous ne sommes pas encore c’est l’état que l’on rĂȘve et dans lequel un dĂ©sir qui se rĂ©vĂšle actuellement Ă  nous en tant que manque sera satisfait, ou dans lequel nous ne sommes plus l’état que l’on se remĂ©more et dans lequel un dĂ©sir qui est actuellement frustrĂ© se trouvait satisfait.Nous ne prenons conscience d’un dĂ©sir que lorsqu’il est frustrĂ©, lorsque son objet manque il va donc de soi que nous sommes incapables de jouir de ceux de nos dĂ©sirs qui sont satisfaits. Nous ne prenons conscience de cette satisfaction que lorsqu’elle a cessĂ© nostalgie, ou lorsqu’elle n’est pas encore rĂ©alisĂ©e attente.C’est le paradoxe du dĂ©sir Tant que le dĂ©sir est insatisfait, j’en suis conscient, j’en souffre, l’absence de l’objet cause un sentiment de frustration. Mais dĂšs qu’il est satisfait, le dĂ©sir disparaĂźt. Par consĂ©quent, il ne peut y avoir de plaisir que dans le bref instant oĂč la sensation de manque disparait, ou la frustration est en train de disparaĂźtre ; mais dĂšs que la satisfaction est effectuĂ©e, je ne peux plus jouir de la satisfaction de mes dĂ©sirs, puisque je ne suis mĂȘme plus conscient de dĂ©sirer quelque chose. On pourrait donc dire du dĂ©sir qu’il vise un Ă©tat de satisfaction qui, en lui-mĂȘme, ne cause aucun plaisir. Car il ne peut y avoir plaisir que lĂ  oĂč il y a dĂ©sir et un dĂ©sir satisfait
 la logique paradoxale du dĂ©sir dĂ©coule, selon Schopenhauer, que le bonheur est absolument inaccessible Ă  l’homme. Non pas parce que ses dĂ©sirs seraient impossibles Ă  satisfaire ; mais parce que l’homme ne prend conscience de ses dĂ©sirs que lorsqu’ils ne sont pas satisfaits. Si le bonheur est l’état de satisfaction de tous les dĂ©sirs, il est par excellence l’état dont on ne se rend pas compte ! Bref le bonheur est par nature ce qui n’est plus, ou pas le paradoxe du dĂ©sir Tant que le dĂ©sir est insatisfait, j’en suis conscient, j’en souffre, l’absence de l’objet cause un sentiment de frustration. Mais dĂšs qu’il est satisfait, le dĂ©sir disparaĂźt. Par consĂ©quent, il ne peut y avoir de plaisir que dans le bref instant oĂč la sensation de manque disparait, ou la frustration est en train de disparaĂźtre ; mais dĂšs que la satisfaction est effectuĂ©e, je ne peux plus jouir de la satisfaction de mes dĂ©sirs, puisque je ne suis mĂȘme plus conscient de dĂ©sirer quelque chose. On pourrait donc dire du dĂ©sir qu’il vise un Ă©tat de satisfaction qui, en lui-mĂȘme, ne cause aucun plaisir. Car il ne peut y avoir plaisir que lĂ  oĂč il y a dĂ©sir et un dĂ©sir satisfait
 disparaĂźt. Sigmund FREUD 1856 – 1939 Sigmund Freud est un mĂ©decin neurologue *juif autrichien, pionnier de la psychanalyse. Avec Aristote et Descartes, l’homme Ă©tait un ĂȘtre de raison, mais avec ses thĂ©ories sur l’inconscient, Freud montre que l’homme n’est pas maitre en sa propre maison». Cette dĂ©couverte aura un retentissement dans de nombreux domaines de pensĂ©e. Ce qu’on nomme bonheur, au sens le plus strict, rĂ©sulte d’une satisfaction plutĂŽt soudaine des besoins ayant atteint une haute tension, et n’est possible de par sa nature que sous forme de phĂ©nomĂšne Ă©pisodique. Toute persistance d’une situation qu’a fait dĂ©sirer le principe de plaisir* n’engendre qu’un bien-ĂȘtre assez tiĂšde ; nous sommes ainsi faits que seul le contraste est capable de nous dispenser une jouissance intense, alors que l’état en lui-mĂȘme ne nous en procure que trĂšs peu. Ainsi nos facultĂ©s de bonheur sont dĂ©jĂ  limitĂ©es par notre constitution. Or, il nous est beaucoup moins difficile de faire l’expĂ©rience du malheur. La souffrance nous menace de trois cĂŽtĂ©s dans notre propre corps qui, destinĂ© Ă  la dĂ©chĂ©ance et Ă  la dissolution, ne peut mĂȘme se passer de ces signaux d’alarme que constituent la douleur et l’angoisse ; du cĂŽtĂ© du monde extĂ©rieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s’acharner contre nous et nous anĂ©antir ; la troisiĂšme menace enfin provient de nos rapports avec les autres ĂȘtres humains. La souffrance issue de cette source nous est plus dure peut-ĂȘtre que tout autre ; nous sommes enclins Ă  la considĂ©rer comme un accessoire en quelque sorte superflu, bien qu’elle n’appartienne pas moins Ă  notre sort et soit aussi inĂ©vitable que celle dont l’origine est FREUD, Le Malaise dans la culture 1930 L’inconscient freudien Il y a en moi, dit un chapitre censurĂ© de mon histoire ». ce qui revient Ă  dire que j’ignore une partie de ce qui me fait agir. Pour la psychanalyse, il existe un inconscient* qui influence, Ă  notre insu, nos pensĂ©es conscientes et nos actes. Le moi » ne peut alors se comprendre lui-mĂȘme et selon l’expression de Freud, il le moi n’est pas maĂźtre dans sa propre maison ». À partir de 1923, deuxiĂšme topique Freud dĂ©finit trois instances qui rĂ©gissent nos comportements . Le ça »L’inconscient “C’est la partie la plus obscure, la plus impĂ©nĂ©trable de notre personnalitĂ©. [Lieu de] Chaos, marmite pleine d’émotions bouillonnantes. Il s’emplit d’énergie, Ă  partir des pulsions, mais sans tĂ©moigner d’aucune organisation, d’aucune volontĂ© gĂ©nĂ©rale; il tend seulement Ă  satisfaire les besoins pulsionnels, en se conformant au principe de plaisir. Le ça ne connaĂźt et ne supporte pas la contradiction. On y trouve aucun signe d’écoulement du temps” S. Freud Il s’agit donc de ce qu’on appelle communĂ©ment l’inconscient il ne faut pas confondre avec l’inconscience. Nous ignorons ce qui se passe dans notre inconscient. C’est l’espace du refoulĂ© ». C’est Ă  lui que nous devons nos lapsus, nos rĂȘves , nos actes manquĂ©s, nos phobies
 Freud considĂšre le rĂȘve comme la manifestation de cet inconscient qui nous envoie des informations sous des formes dĂ©guisĂ©es et qu’il faut interprĂ©ter. On peut sublimer » ces pulsions venues de l’inconscient notamment par la crĂ©ation artistique. Le Surmoi correspond aux interdits sociaux, parentaux 
 Aux tabous
 Bref ! A tout ce qui n’est pas socialement correct en fonction de l’éducation qu’on a reçue et de la sociĂ©tĂ© dans laquelle on vit. Le moi Le moi correspond au conscient. “Le moi a pour mission d’ĂȘtre le reprĂ©sentant de ce monde aux yeux du ça et pour le plus grand bien de ce dernier. En effet, le moi, sans le ça, aspirant aveuglĂ©ment aux satisfactions instinctuelles, viendrait imprudemment se briser contre cette force extĂ©rieure plus puissante que lui. Le moi dĂ©trĂŽne le principe de plaisir, qui, dans le ça, domine de la façon la plus absolue. Il l’a remplacĂ© par le principe de rĂ©alitĂ© plus propre Ă  assurer sĂ©curitĂ© et rĂ©ussite.” S. FreudLe moi assure la stabilitĂ© du sujet, en l’empĂȘchant au quotidien de libĂ©rer ses pulsions. III. Le bonheur un art de ne pas souffrir ? 1. Horace et le carpe diem Le vrai sens du carpe diem Ne cherche pas – savoir est interdit – pour moi, pour toi, quelle fin les dieux ont ordonnĂ©e, LeuconoĂ©, ni ne te risque aux calculs babyloniens. Mieux vaut prendre les choses comme elles viendront. Que Jupiter t’ait accordĂ© de plus nombreux hivers ou que celui-ci soit le dernier, qui Ă©puise Ă  l’assaut de ces rochers usĂ©s la merTyrrhĂ©nienne, avec sagesse, filtre ton vin, taille Ă  la mesure de l’instant la durĂ©e de ton espĂ©rance. Nous parlons et voici jaloux le temps a fui. Cueille chaque jour, ne fais pas crĂ©dit Ă  demain. Horace, Odes I,1 EPICURE 341 av. JC – 270 av JC A partir de – 310 Epicure commence Ă  enseigner sa propre doctrine philosophique, d’abord Ă  MytilĂšne puis Ă  Lampsaque. Puis il retourne Ă  AthĂšnes et fonde son Ecole, le Jardin. Le Jardin, est une enclave retirĂ©e de la citĂ© oĂč il avait installĂ© sa communautĂ© en 306 Epicure lui-mĂȘme professe et pratique un hĂ©donisme* ascĂ©tique*. Sa nourriture se limite Ă  un peu de pain et d’eau, tout juste un petit pot de fromage» pour faire bombance». On est loin de l’image des pourceaux» d’Epicure prĂ©sentĂ©s par les dĂ©tracteurs comme des oisifs aux appĂ©tits gargantuesques ! Dans la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e , Epicure fait du plaisir le souverain bien», Mais, il reconnaĂźt d’emblĂ©e que ce ne sont pas les beuveries continuelles» qui rendent la vie heureuse, ni les plaisirs des dĂ©bauchĂ©s, ni ceux qui consistent dans les jouissances matĂ©rielles». Mais au contraire une raison vigilante qui cherche minutieusement les motifs de ce qu’il faut choisir et de ce qu’il faut Ă©viter». Pour celui que ses ennemis accusĂšrent de n avoir pas quittĂ© sa litiĂšre par flemme quand il demeurait torturĂ© par une dysenterie, le plus grand plaisir rĂ©side dans l’absence de troubles de l’ñme et du corps l’ataraxie, cette quiĂ©tude souveraine visĂ©e par toutes les morales antiques. Epicure construit un systĂšme plaçant au-dessus de tout l’art de ne pas souffrir. Ici, il n’est pas question de jugement moral. L’épicurisme ne condamne pas. Chacun est libre de s’autoriser Ă  l’occasion quelques extras. Mais certains plaisirs, on le sait, se paient de beaucoup de chagrins. DĂšs lors, un prĂ©cautionneux calcul des peines et des plaisirs s’impose. Il y a 4 principales causes du trouble de l’ñme, la crainte des dieux, la crainte de la mort, la crainte de la douleur, l’excĂšs les dĂ©sirs illimitĂ©s Mais il existe aussi des remĂšdes, c’est le tĂ©trapharmakon Ne pas craindre les dieux, qui vivent dans des mondes sĂ©parĂ©s du nĂŽtre, et ne s’occupent pas des affaires des hommes. Pour Epicure, il n’existe que les atomes et le vide. Et tous les ĂȘtres ne sont que des composĂ©s d’atomes. Et c’est le hasard qui ordonne le monde et non une finalitĂ© ou une Instance supĂ©rieure. Quant aux dieux, ils sont la plus parfaite combinaison d’atomes. Mais ils sont nĂ©anmoins immortels et bienheureux. Ce qui peut paraitre paradoxal. Ne pas craindre la douleur par notre volontĂ©, on peut la limiter ; si elle est trop forte, on peut l’endurer ou bien on en meurt, mais il faut Ă  tout prix tĂącher de l’éviter. Ne pas vivre dans l’excĂšs le bonheur terrestre est possible ; les sens permettent de l’atteindre mais l’excĂšs devient un mal. Il faut donc vivre dans la simplicitĂ©, dans la tempĂ©rance c’est l’adage Nihil nimis » rien de trop Il faut donc nous libĂ©rer des innombrables faux besoins. Tout dĂ©sir n’est pas Ă  satisfaire. Pour le sage du Jardin, ils sont de trois sortes Pourquoi ne faut-il pas redouter la mort ?Pour Épicure, la mort n’est rien puisqu’il ne peut y avoir quelque chose que si nous pouvons ĂȘtre conscients de ce quelque chose. En avoir la sensation. Et puisque le monde est fait d’atomes et que la mort c’est la dĂ©sunion des atomes qui se dispersent, il n’est alors plus de conscience. La mort n’est rien puisqu’il n’y a plus rien pour saisir quelque chose ! Il est donc inutile de craindre la mort. Et il faut se concentrer sur le prĂ©sent de la vie. Il faut se rendre compte que parmi nos dĂ©sirs les uns sont naturels, les autres vains, et que parmi les premiers il y en a qui sont nĂ©cessaires et d’autres qui sont naturels, seulement. Parmi les nĂ©cessaires il y en a qui le sont pour le bonheur, d’autres pour la tranquillitĂ© continue du corps, d’autres enfin pour la vie mĂȘme. Une thĂ©orie non erronĂ©e de ces dĂ©sirs sait en effet rapporter toute prĂ©fĂ©rence et toute aversion Ă  la santĂ© du corps et Ă  la tranquillitĂ© de l’ñme, puisque c’est la perfection mĂȘme de la vie heureuse. Car tous les actes visent Ă  Ă©carter de nous la souffrance et la peur. Lorsqu’une fois nous y sommes parvenus, la tempĂȘte de l’ñme s’apaise, l’ĂȘtre vivant n’ayant plus besoin de s’acheminer vers quelque chose qui lui manque, ni de chercher autre chose pour parfaire le bien de l’ñme et celui du corps. C’est alors en effet que nous Ă©prouvons le besoin du plaisir quand, par suite de son absence, nous Ă©prouvons de la douleur ; mais quand nous ne souffrons pas, nous n’éprouvons plus le besoin du plaisir. Et c’est pourquoi nous disons que le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse. C’est lui en effet que nous avons reconnu comme bien principal et conforme Ă  notre nature, c’est de lui que nous partons pour dĂ©terminer ce qu’il faut choisir et ce qu’il faut Ă©viter, et c’est Ă  lui que nous avons finalement recours lorsque nous nous servons de la sensation comme d’une rĂšgle pour apprĂ©cier tout bien qui s’offre. Epicure, Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e Prends l’habitude de penser que la mort n’est rien pour nous. Car tout bien et tout mal rĂ©sident dans la sensation or la mort est privation de toute sensibilitĂ©. Par consĂ©quent, la connaissance de cette vĂ©ritĂ© que la mort n’est rien pour nous, nous rend capables de jouir de cette vie mortelle, non pas en y ajoutant la perspective d’une durĂ©e infinie, mais en nous enlevant le dĂ©sir de l’immortalitĂ©.
 Ainsi celui de tous les maux qui nous donne le plus d’horreur, la mort, n’est rien pour nous, puisque, tant que nous existons nous-mĂȘmes, la mort n’est pas, et que, quand la mort existe, nous ne sommes plus. Donc la mort n’existe ni pour les vivants ni pour les morts, puisqu’elle n’a rien Ă  faire avec les premiers, et que les seconds ne sont plus. Mais la multitude tantĂŽt fuit la mort comme le pire des maux, tantĂŽt l’appelle comme le terme des maux de la vie. Le sage, au contraire, ne fait pas fi de la vie et il n’a pas peur non plus de ne plus vivre car la vie ne lui est pas Ă  charge, et il n’estime pas non plus qu’il y ait le moindre mal Ă  ne plus vivre. De mĂȘme que ce n’est pas toujours la nourriture la plus abondante que nous prĂ©fĂ©rons, mais parfois la plus agrĂ©able, pareillement ce n’est pas toujours la plus longue durĂ©e qu’on vent recueillir, mais la plus agrĂ©able. Quant Ă  ceux qui conseillent aux jeunes gens de bien vivre et aux vieillards de bien finir, leur conseil est dĂ©pourvu de sens, non seulement parce que la vie a du bon mĂȘme pour le vieillard, mais parce que le soin de bien vivre et celui de bien mourir ne font qu’un. Emission sur Epicure et l’épicurisme
 Une vie de nouba perpĂ©tuelle contre une existence de fakir masochiste
 VoilĂ , Ă  peu de choses prĂšs, la caricature qui colle Ă  la peau des deux plus grandes Ă©coles rivales de la pensĂ©e grecque, apparues Ă  AthĂšnes
. Epicurisme contre stoĂŻcisme, philosophie du plaisir contre philosophie de la vertu. partant de principes si opposĂ©s, le sage Ă©picurien ne menait pas une vie si Ă©loignĂ©e de celle de l’austĂšre stoĂŻcien. source Nouvel Observateur StoĂŻcien philosophes du Portique, le stoa Pour les stoĂŻciens, le sage est celui qui met en conformitĂ© ses actions avec l’ordre de la nature. Le stoĂŻcisme vise lui aussi l’ataraxie mais par la vertu et la raison. A partir de – 310 Epicure commence Ă  enseigner sa propre doctrine philosophique, d’abord Ă  MytilĂšne puis Ă  Lampsaque. Puis il retourne Ă  AthĂšnes et fonde son Ecole, le Jardin. Au Jardin, cette enclave retirĂ©e de la citĂ© oĂč il avait installĂ© sa communautĂ© en 306 avant JĂ©sus-Christ, Epicure lui-mĂȘme professe et pratique un hĂ©donisme[1] ascĂ©tique. Sa nourriture se limite Ă  un peu de pain et d’eau, tout juste un petit pot de fromage» pour faire bombance». Et quand il ne se consacre pas Ă  ses cours, il Ă©crit. On est loin de l’image des pourceaux» bĂąfreurs et oisifs dĂ©crits par les dĂ©tracteurs du mouvement. Alors qu’en est- il du bonheur divin promis par le maĂźtre du plaisir? Une publicitĂ© mensongĂšre? Quand, dans la Lettre Ă  MĂ©nĂ©cĂ©e», Epicure fait du plaisir le souverain bien», il reconnaĂźt d’emblĂ©e que ce ne sont pas les beuveries continuelles» qui rendent la vie heureuse, ni les plaisirs des dĂ©bauchĂ©s, ni ceux qui consistent dans les jouissances matĂ©rielles». Mais au contraire une raison vigilante qui cherche minutieusement les motifs de ce qu’il faut choisir et de ce qu’il faut Ă©viter». Pour celui que ses ennemis accusĂšrent de n avoir pas quittĂ© sa litiĂšre par flemme quand il demeurait torturĂ© par une dysenterie, le plus grand plaisir rĂ©side dans l’absence de troubles de l’ñme et du corps l’ataraxie, cette quiĂ©tude souveraine visĂ©e par toutes les morales antiques. Il y a ce qui dĂ©pend de nous, il y a ce qui ne dĂ©pend pas de nous. DĂ©pendent de nous l’opinion, la tendance, le dĂ©sir, l’aversion, en un mot toutes nos oeuvres propres ; ne dĂ©pendent pas de nous le corps, la richesse, les tĂ©moignages de considĂ©ration, les hautes charges, en un mot toutes les choses qui ne sont pas nos oeuvres propres. Les choses qui dĂ©pendent de nous sont naturellement libres, sans empĂȘchement, sans entrave ; celles qui ne dĂ©pendent pas de nous sont fragiles, serves*, facilement empĂȘchĂ©es, propres Ă  autrui. Rappelle-toi donc ceci si tu prends pour libres les choses naturellement serves, pour propres Ă  toi-mĂȘme les choses propres Ă  autrui, tu connaĂźtras l’entrave, l’affliction, le trouble, tu accuseras dieux et hommes ;mais si tu prends pour tien seulement ce qui est tien, pour propre Ă  autrui ce qui est, de fait, propre Ă  autrui, personne ne te contraindra jamais ni ne t’empĂȘchera, tu n’adresseras Ă  personne accusation ni reproche, ni ne feras absolument rien contre ton grĂ©, personne ne te nuira ; tu n’auras pas d’ennemi ; car tu ne souffriras aucun dommage. Toi donc qui poursuis de si grands biens, rappelle-toi qu’il faut, pour les saisir, te remuer sans compter, renoncer complĂštement Ă  certaines choses, et en diffĂ©rer d’autres pour le moment. Si, Ă  ces biens, tu veux joindre la puissance et la richesse, tu risques d’abord de manquer mĂȘme celles-ci, pour avoir poursuivi ceux-lĂ , et de toute façon tu manqueras assurĂ©ment les biens qui seuls procurent libertĂ© et bonheur. Aussi, Ă  propos de toute idĂ©e pĂ©nible, prends soin de dire aussitĂŽt Tu es une idĂ©e, et non pas exactement ce que tu reprĂ©sentes. » Ensuite, examine-la, Ă©prouve-la, examine-la selon les rĂšgles que tu possĂšdes, et surtout selon la premiĂšre, Ă  savoir concerne-t-elle les choses qui dĂ©pendent de nous ou celles qui ne dĂ©pendent pas de nous ? Et si elle concerne l’une des choses qui ne dĂ©pendent pas de nous, que la rĂ©ponse soit prĂȘte VoilĂ  qui n’est rien pour moi. ȃpictĂšte, Manuel I Article sur stoĂŻcisme Presque
tout savoir sur le stoĂŻcisme grĂące Ă  Roger Paul Roux
 Heureux dans le pire. Etonnants stoĂŻciens. Roger Pol Roux- Article le Point 05/08/2010Selon eux, rien n’entame le bonheur du sage. Maladie, pauvretĂ©, exil, prison
 pas un malheur ne l’affecte. Mais de quel bonheur s’agit-il au juste ? Et quelle leçon en tirer aujourd’hui ? Le taureau de Phalaris. Un tyran, un supplice et un paradoxe ouvrent le chemin. Le tyran se nomme Phalaris. Il rĂšgne par la terreur et l’assassinat, comme il se doit, et passe pour singuliĂšrement dĂ©pravĂ©- on lui attribue une attirance pour le cannibalisme. Cette rĂ©putation fait que, dans l’AntiquitĂ©, le nom de cet homme, qui rĂ©gna sur Agrigente au VIe siĂšcle avant notre Ăšre, devint synonyme de cruautĂ© plaire Ă  Phalaris, un sculpteur eut une idĂ©e de supplice artistique. Il fabriqua un vaste taureau d’airain, aux naseaux garnis de flĂ»tes. Quand le tyran voudra se dĂ©barrasser d’un adversaire, il suffira d’introduire ce malheureux dans le taureau et d’allumer le feu sous la statue. Le gĂȘneur meurt atrocement mais, en hurlant, fait rĂ©sonner harmonieusement les flĂ»tes. Pour les Anciens, le taureau de Phalaris a symbolisĂ© l’horreur absolue souffrance sans Ă©chappatoire, mort honteuse dans l’obscuritĂ© et les suffocations, sous les rires d’un maĂźtre sanguinaire. Pourtant, voilĂ  qu’on nous dit que, mĂȘme dans cette situation de malheur extrĂȘme, le sage stoĂŻcien serait heureux ! Bon nombre de textes grecs et latins jusqu’à CicĂ©ron reprennent en effet cette affirmation difficile Ă  croire pour l’homme occidental contemporain. VoilĂ  donc le paradoxe Ă  examiner Dans l’agonie la plus effroyable et la plus injuste, comment demeurer inaltĂ©rablement serein et souverainement heureux ? MĂȘme en faisant sa part Ă  l’exagĂ©ration, il faut interroger cet exemple. Etre heureux quoi qu’il advienne, est-ce concevable ? Par quels moyens ? Quel genre de bonheur est-ce lĂ  ? A ces questions, les stoĂŻciens ont rĂ©pondu, en paroles et en actes, cinq siĂšcles durant. Ce qui dĂ©pend de nous et ce qui n’en dĂ©pend pas. En effet, c’est vers 300 avant notre Ăšre que ZĂ©non de Citium commence Ă  enseigner cette doctrine nouvelle. Il rĂ©unit ses premiers disciples, sur l’agora d’AthĂšnes, sous le Portique peint ou Poecile Stoa PoikilĂš – le nom va leur rester les gens du Portique, stoikoĂŻ, les stoĂŻciens. PhĂ©nicien d’origine, ZĂ©non est arrivĂ© jeune dans la capitale de la philosophie. Sa cargaison de pourpre s’étant abĂźmĂ©e en mer, il est ruinĂ© mais s’intĂ©resse Ă  la sagesse. Aucun des cours qu’il suit ne le satisfait . C’est pourquoi il finit par fonder sa propre Ă©cole, destinĂ©e Ă  changer de vie plutĂŽt qu’à discourir. Le succĂšs du stoĂŻcisme commence Il enseigne la faim et trouve des disciples “, souligne une comĂ©die de l’époque. Quelques siĂšcles plus tard, quand l’empereur Marc AurĂšle meurt sur les bords du Danube, en 180 de notre Ăšre, le stoĂŻcisme est une doctrine au faĂźte de sa gloire. Elle rassemble les meilleurs esprits de Rome, influence d’innombrables Ɠuvres. 
 La maniĂšre la plus simple d’’aborder la morale stoĂŻcienne est fournie par EpictĂšte. Ancien esclave, cet homme austĂšre enseigne, vers le dĂ©but du IIe siĂšcle de notre Ăšre, les moyens d’atteindre le bonheur dans un monde hostile. Leçons stoĂŻciennes Leçon 1 discerner clairement entre les faits et nos reprĂ©sentations. L’essentiel ne se joue pas dans les circonstances, mais dans ce que nous en pensons. J’ai un accident, je suis blessĂ©, il m’en restera des sĂ©quelles – voilĂ  des faits, je n’y peux rien. En revanche, vivre cette Ă©preuve comme une catastrophe dĂ©primante ou comme un dĂ©fi stimulant, pour EpictĂšte, cela ne dĂ©pend que de moi. RĂšgle d’or de ce stoĂŻcisme distinguer entre ce qui dĂ©pend de nous et ce qui n’en dĂ©pend pas. Notre volontĂ©, nos pensĂ©es, nos reprĂ©sentations et nos jugements sont en notre pouvoir. Pourquoi ? Parce que nous sommes, par nature, des ĂȘtres douĂ©s de raison la raison en nous commande si rien ne l’entrave. Nous sommes donc radicalement libres, au sens oĂč rien au monde ne peut faire plier notre volontĂ© ni manipuler notre pensĂ©e. Impossible de faire que nous voulions ce que nous ne voulons pas. La volontĂ© pensante est une forteresse. Le tyran peut toujours menacer, emprisonner, torturer, exĂ©cuter ; jamais il n’aura le pouvoir de faire que je ne pense pas ce que je pense. Ce que je veux, juge et dĂ©cide ne dĂ©pend que de moi. Ce principe directeur interne est notre ” citadelle intĂ©rieure “. Imprenable et invincible. Reste Ă  savoir comment elle peut nous prĂ©server du malheur, et si cela suffit Ă  ĂȘtre heureux. Au dĂ©but du ” Manuel ” d’EpictĂšte, la liste des choses qui ” ne dĂ©pendent pas de nous ” peut surprendre le corps, la richesse, la rĂ©putation, le pouvoir. Il semble Ă©vident que nous ne sommes pas dĂ©pourvus d’action dans ces domaines. Ne faisons-nous pas ce que nous pouvons pour ĂȘtre en bonne santĂ© ? Pour amĂ©liorer nos revenus, pour Ă©viter la misĂšre ? Du coup, on peut avoir du mal Ă  comprendre que tout cela ne dĂ©pende pas de nous. En fait, jamais les stoĂŻciens ne nient l’existence de ces actions ni ne conseillent de les abandonner. Ce qu’ils soutiennent est plus subtil. Quels que soient nos efforts pour ĂȘtre prospĂšre, le rĂ©sultat n’est jamais garanti. Par dĂ©finition, nous ne maĂźtrisons pas le hasard malgrĂ© nos soins, peuvent nous tomber dessus maladie, misĂšre, calomnie, disgrĂące. Le bonheur ne peut donc ĂȘtre assurĂ© par aucune circonstance extĂ©rieure – qu’elle soit corporelle, financiĂšre ou sociale. Nous ne contrĂŽlons absolument que notre volontĂ© pensante. C’est donc elle seule qui doit pouvoir nous permettre d’ĂȘtre heureux, dans toutes les situations, mĂȘme les pires. Ainsi, quoi que le sort lui rĂ©serve, le sage stoĂŻcien va pouvoir demeurer inaccessible au malheur. Il peut ĂȘtre, comme dit EpictĂšte,” malade et heureux, en danger et heureux, mourant et heureux, exilĂ© et heureux, mĂ©prisĂ© et heureux “. Le contresens imaginer le stoĂŻcien masochiste. Croire que la souffrance le rend heureux serait une complĂšte erreur. En fait, la douleur lui est aussi indiffĂ©rente que le plaisir dans ce domaine, rien ne l’atteint, car tout ce qui est hors de notre pouvoir lui paraĂźt indiffĂ©rent. Mais il n’entre aucune volontĂ© de mortification dans cette stratĂ©gie de sĂ©paration radicale entre circonstances et jugements. Les stoĂŻciens parviennent mĂȘme Ă  combiner l'” indiffĂ©rent ” et le ” prĂ©fĂ©rable “. Sauf cas particulier, rechercher la maladie, la misĂšre ou l’humiliation est insensĂ©. SantĂ©, richesse, pouvoir sont donc prĂ©fĂ©rables. Mais, d’un autre cĂŽtĂ©, ce sont aussi des choses indiffĂ©rentes, car leur perte aux yeux des stoĂŻciens est sans consĂ©quences ces Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs ne conditionnent pas leur bonheur. Citadelle intĂ©rieure. ProtĂ©gĂ© des fluctuations du hasard, blindĂ© contre les coups du sort et les revers de fortune, voilĂ  donc notre stoĂŻcien
 stoĂŻque – impassible et indestructible. Mais heureux ? En quel sens ? Pour l’entrevoir, il reste Ă  faire un autre chemin. Car le sage ne s’est pas seulement soustrait au malheur, mais de maniĂšre positive il veut le bien, pratique la vertu, aime la totalitĂ© du cosmos et vit selon la nature. Pour lui, ce ne sont pas lĂ  des activitĂ©s distinctes, mais une seule et mĂȘme façon de conduire son existence – en l’occurrence, celle qui rend heureux. AssurĂ©ment, ce bonheur du sage est loin de ce que nous nommons communĂ©ment par ce terme. Dans la conception usuelle, il entre toujours une part de plaisir et une part d’alĂ©atoire – qui rend Ă  nos yeux le bonheur toujours fragile, exposĂ©, destructible. Aristote, dans l'” Ethique Ă  Nicomaque “, est plus proche de cette vision commune que les stoĂŻciens un homme heureux se reconnaĂźt selon lui Ă  une certaine combinaison d’honnĂȘtetĂ©, d’aisance matĂ©rielle et de reconnaissance sociale. C’est seulement aprĂšs sa mort qu’on pourra dire que sa vie a Ă©tĂ© heureuse car, tant qu’il vit, un cataclysme peut tout remettre en question, transformer en naufrage cette existence rĂ©ussie. Aux yeux d’Aristote, si la vertu est bien une condition nĂ©cessaire du bonheur, elle n’est pas suffisante. Au contraire, aux yeux des stoĂŻciens, la vertu suffit entiĂšrement Ă  ĂȘtre heureux. Mais qu’est-ce que cela veut dire ? Le coup de gĂ©nie de ZĂ©non de Citium fut de faire fusionner la raison, la nature et le bien. C’est une seule et mĂȘme chose, pour un stoĂŻcien, de vivre selon la raison et la nature. Le sage, en dĂ©sirant le bien, ne veut rien d’extĂ©rieur au monde, rien mĂȘme de diffĂ©rent de ce qui est. Il ne veut pas autre chose que l’ordre du monde tel qu’il est, dans sa cohĂ©rence profonde et son harmonie intelligente. Car, Ă  la base du stoĂŻcisme, se tient la conviction que le cosmos est ordonnĂ©, que tout s’y enchaĂźne et qu’il appartient Ă  chacun d’y jouer sa partition. La vertu n’est rien d’autre, et elle Ă©mane de nos instincts, si nous savons les comprendre. Nous nous trompons donc si nous imaginons que la ” vertu ” consiste Ă  suivre un idĂ©al, un modĂšle hors du monde, une valeur transcendante. Ce n’est pas du tout ce que les stoĂŻciens ont en tĂȘte. La vertu, finalement, n’est pour eux rien d’autre que la vie, conduite selon cette vue exacte que la raison nous permet d’avoir de la nature et de nous-mĂȘme. Si la vertu procure le bonheur, ce n’est donc pas comme consĂ©quence d’un moralisme. Le bonheur n’est pas la rĂ©compense du vertueux, un supplĂ©ment rĂ©sultant de sa bonne conduite. Pour les stoĂŻciens, il est rigoureusement identique Ă  la vie sage et ne s’en distingue pas. Ce n’est donc pas un bonheur simplement nĂ©gatif. L’accent mis sur l’absence de troubles l’ataraxie et l’absence de passions l’apathie risque de faire oublier qu’il ne s’agit pas seulement de se soustraire au malheur. Le stoĂŻcien est heureux parce qu’il ne fait qu’un avec l’ordre du cosmos. Le malheur des hommes ne pas se servir de leur raison, se tromper de bien, poursuivre des chimĂšres en les croyant rĂ©elles. Le bonheur du sage ne vouloir que le bien, comprendre l’ordre du monde et la place de chacun, acquiescer au destin. La citadelle intĂ©rieure n’est donc pas seulement un refuge. C’est un lien avec le monde et les autres. Ce n’est pas par hasard que les stoĂŻciens ont insistĂ© sur le cosmopolitisme, l’égalitĂ© des hommes, la dignitĂ© des esclaves et la participation du sage aux affaires de la CitĂ©. L’entente et la coopĂ©ration appartiennent Ă  l’ordre de la nature – il convient de les restaurer chaque fois que les Ă©garements de la civilisation viennent les perturber et menacent de les dĂ©truire. LE STOICISME ET L’EPICURISME Similitudes et diffĂ©rences Le but de ces deux philosophies est le bonheur, la sĂ©rĂ©nitĂ©, la tranquillitĂ© de l’ñme. 4. Nietzsche Amor fati » et Ă©ternel retour Dans le plus petit comme dans le plus grand bonheur, il y a toujours quelque chose qui fait que le bonheur est un bonheur
 non seulement la lumiĂšre mais aussi l’obscuritĂ© ». F. Nietzsche Ma formule pour la grandeur de l’homme est amor fati que l’on ne veuille rien avoir diffĂ©remment, ni par le passĂ©, ni par le futur, de toute Ă©ternitĂ©. Il ne faut pas seulement supporter le nĂ©cessaire, encore moins se le cacher – tout idĂ©alisme est mensonge face Ă  la nĂ©cessitĂ© –, il faut aussi l’aimer » Nietzsche in Ecce Homo Nietzsche et l’éternel retour La pensĂ©e de Nietzsche L’idĂ©e de l’éternel retour est l’idĂ©e que ce monde plein de mal et d’absurditĂ© reviendra idĂ©e rĂ©concilie devenir et Ă©ternitĂ©, et surtout elle permet de mesurer la force d’un esprit le vĂ©ritable immoraliste, le vĂ©ritable philo sophe sera celui qui est capable de supporter cette pensĂ©e, de vouloir l’éternel contemplation joyeuse du monde cruel et tragique culmine dans la pensĂ©e de l’éternel retour. Il s’agit de penser le monde non pas sous l’espĂšce de l’éternitĂ©, mais sous l’espĂšce du devenir aussi nous pousser Ă  vivre chaque instant de notre vie avec l’idĂ©e suivante accepterais-je de le revivre ? A –t-il Ă©tĂ© assez fort pour cela ?Amor fati 
 Et donc Ă  regarder notre prĂ©sent autrement. Admettons que nous soyons destinĂ©s Ă  revivre Ă©ternellement ce que nous vivons aujourd’hui que penserions-nous de cette perspective? De notre rĂ©ponse dĂ©pendra notre prĂ©sent. Et si un jour ou une nuit, un dĂ©mon se glissait furtivement dans ta plus solitaire solitude et te disait Cette vie, telle que tu la vis et l’a vĂ©cue, il te faudra la vivre encore une fois et encore d’innombrables fois; et elle ne comportera rien de nouveau, au contraire, chaque douleur et chaque plaisir et chaque pensĂ©e et soupir et tout ce qu’il y a dans ta vie d’indiciblement petit et grand doit pour toi revenir, et tout suivant la mĂȘme succession et le mĂȘme enchaĂźnement – et Ă©galement cette araignĂ©e et ce clair de lune entre les arbres, et Ă©galement cet instant et moi-mĂȘme. Un Ă©ternel sablier de l’existence est sans cesse renversĂ©, et toi avec lui, poussiĂšre des poussiĂšres! » – Ne te jetterais-tu pas par terre en grinçant des dents et en maudissant le dĂ©mon qui parla ainsi ? Ou bien as-tu vĂ©cu une fois un instant formidable oĂč tu lui rĂ©pondrais Tu es un dieu et jamais je n’entendis rien de plus divin!» Si cette pensĂ©e s’emparait de toi, elle te mĂ©tamorphoserait, toi, tel que tu es, et, peut-ĂȘtre, t’écraserait; la question, posĂ©e Ă  propos de tout et de chaque chose, veux-tu ceci encore une fois et encore d’innombrables fois?» ferait peser sur ton agir le poids le plus lourd! Ou combien te faudrait-il aimer et toi-mĂȘme et la vie pour ne plus aspirer Ă  rien d’autre qu’à donner cette approbation et apposer ce sceau ultime et Ă©ternel ? Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir 1882-1887, § 341 Luc Ferry sur l’éternel retour Article sur Nietzsche Une interview fictive de l’auteur de Zarathoustra L'interview Entretien presque authentique avec Friedrich NietzscheLe bonheur est comme est une femme. Si vous le poursuivez, il s’enfuit; si vous l’ignorez, il accourt. Friedrich Nietzsche Röcken 1844, Weimar 1900 a notamment publiĂ© Humain, trop humain», le Gai Savoir», Ainsi parlait Zarathoustra» et Par-delĂ  le bien et le mal». Contre les valeurs de l’idĂ©alisme platonicien et chrĂ©tien, il s’est attachĂ© Ă  comprendre les conditions de l’élĂ©vation de l’homme. Le Nouvel Observateur . – Fuir la douleur est le mot d’ordre de toute la philosophie antique, comme celui de votre ancien maĂźtre Schopenhauer. Partagez-vous cette idĂ©e?Friedrich Nietzsche. – Non. Pourquoi rejeter absolument de notre existence le malheur, les terreurs, les privations, les minuits de l’ñme? Il y a une nĂ©cessitĂ© personnelle du malheur» et ceux qui veulent nous en prĂ©server ne font pas nĂ©cessairement notre bonheur. Et si le plaisir et le dĂ©plaisir Ă©taient mĂȘme si Ă©troitement liĂ©s que quiconque veut avoir autant que possible de l’un doit aussi avoir autant que possible de l’autre? Car le bonheur et le malheur sont des frĂšres jumeaux qui grandissent ensemble. Demandez-vous si un arbre qui est censĂ© atteindre une noble hauteur peut se dispenser de mauvais temps et de tempĂȘtes. Pour qu’il y ait la joie Ă©ternelle de la crĂ©ation, il faut aussi qu’il y ait les douleurs de l’enfantement. Toutes les vies sont difficiles; ce qui rend certaines d’entre elles Ă©galement rĂ©ussies, c’est la façon dont les souffrances ont Ă©tĂ© O. – Les stoĂŻciens invitaient eux aussi Ă  tenir bon» face aux coups durs de l’existence. F. Nietzsche. – C’est trĂšs diffĂ©rent. Le stoĂŻcisme proposait un genre de vie pĂ©trifiĂ©. Pour ma part, je parle d’intensifier le sentiment d’existence, en apprenant Ă  en connaĂźtre tous les aspects, mĂȘme les plus terrifiants. N. O. – L’homme du XXIe siĂšcle semble davantage aspirer Ă  la sĂ©curitĂ© et au Nietzsche. – Ah, la religion du bien-ĂȘtre! VoilĂ  l’idĂ©ologie du troupeau. Les hommes disent nous avons inventĂ© le bonheur; ils en ont fait une valeur universelle, mais quel est leur bonheur? Une aspiration servile au repos. L’homme moderne a renoncĂ© Ă  toute grandeur et n’aspire plus qu’à vivre confortablement, le plus longtemps possible. Il est semblable Ă  un puceron hĂ©doniste, il a en aversion le danger et la maladie. Il poursuit un bonheur mesquin et Ă©triquĂ©. La sociĂ©tĂ© de consommation l’asservit aux petits plaisirs. Il voue un culte aux loisirs. Mais si l’on flatte de façon aussi Ă©hontĂ©e la propension naturelle Ă  la paresse, c’est dans le dessein non avouĂ© d’affaiblir la volontĂ©, de la rendre incapable d’une application durable. Il s’agit d’anesthĂ©sier la vie plutĂŽt que de la vivre. Aussi ne faut-il pas s’étonner si la plupart des hommes d’aujourd’hui se liquĂ©fient face Ă  la plus infime O. – Quel est votre dĂ©finition du bonheur?F. Nietzsche. – Le sentiment que la puissance grandit, qu’une rĂ©sistance est surmontĂ©e. L’homme qui est incapable de s’asseoir au seuil de l’instant en oubliant tous les Ă©vĂ©nements passĂ©s et Ă  venir, celui qui ne peut pas, sans vertige et sans peur, se dresser un instant tout debout, comme une victoire, ne saura jamais ce qu’est un bonheur et, ce qui est pire, il ne fera jamais rien pour donner du bonheur aux O. – Quels conseils prodigueriez-vous aux hommes en quĂȘte de fĂ©licitĂ©?F. Nietzsche. – A l’individu qui recherche son bonheur, il ne faut donner aucun prĂ©cepte sur le chemin Ă  suivre, car le bonheur individuel jaillit selon ses lois propres, inconnues de tous, il ne peut qu’ĂȘtre entravĂ© par des prĂ©ceptes venus du dehors. Le vrai secret du bonheur, c’est qu’on ne peut l’atteindre qu’en cessant de le chercher. Il est comme est une femme. Si vous le poursuivez, il s’enfuit; si vous l’ignorez, il accourt sourire. Au fond, l’important, ce n’est pas le bonheur, qui n’est qu’une idĂ©e, mais la vie rĂ©elle que nous avons Ă  expĂ©rimenter. Amor fati, aime ton destin. C’est ma formule du bonheur. Le philosophe ne doit pas cacher la nature tragique du monde, il doit l’enseigner au contraire, et la seule maniĂšre de nous libĂ©rer, c’est d’aimer ce qui nous advient. Il faut briser les anciennes tables de la Loi, nous dĂ©gager des valeurs chrĂ©tiennes mortifĂšres, penser par-delĂ  le bien et le mal. Nous devons ĂȘtre les poĂštes de notre existence, inventer notre vie, la vivre! La vraie sagesse, ce n’est pas de rechercher le bonheur, c’est d’aimer la vie, heureuse ou malheureuseN. O. – Vous-mĂȘme avez beaucoup souffert, physiquement et affectivement – votre histoire d’amour douloureuse avec Lou Andreas-SalomĂ© est lĂ©gendaire. N’avez-vous jamais dĂ©sespĂ©rĂ© de la vie?F. Jamais! MĂȘme dans les moments oĂč j’ai Ă©tĂ© gravement malade, je ne suis pas devenu morbide. La vie ne m’a pas déçu! AnnĂ©e aprĂšs annĂ©e, je la trouvais au contraire plus vraie, plus dĂ©sirable et plus mystĂ©rieuse. Pour moi, elle est un monde de danger et de victoire dans lequel les sentiments hĂ©roĂŻques aussi ont leurs lieux oĂč danser et s’ébattre. Avec ce principe au coeur, on peut non seulement vivre courageusement, mais mĂȘme gaiement vivre et gaiement rire! Et qui donc s’entendrait Ă  bien rire et Ă  bien vivre s’il ne s’entendait d’abord Ă  guerroyer et Ă  vaincre?Propos presque recueillis par Marie Lemonnier Source le Nouvel Observateur» du 24 dĂ©cembre 2008. IV. Le bonheur par la construction de soi Henri BERGSON 1859-1941 NĂ© Ă  Paris, dans une famille juive. AprĂšs des Ă©tudes brillantes, agrĂ©gĂ© de philosophie, Bergson devient professeur. En 1869, il publie Essai sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience, puis entre au CollĂšge de France aprĂšs la parution de son ouvrage MatiĂšre et MĂ©moire 1896 C’est la consĂ©cration. Il devient le plus cĂ©lĂšbre philosophe français. Reçu Ă  l’AcadĂ©mie Française, il obtient ensuite le prix Nobel de littĂ©rature en 1928. Il Ă©crit son dernier livre, Les Deux Sources de la Morale et de la Religion 1932 . En 1937 il avait Ă©crit “Mes rĂ©flexions m’ont amenĂ© de plus en plus prĂšs du catholicisme oĂč je vois l’achĂšvement le plus complet du judaĂŻsme. Je me serai converti, si je n’avais vu se prĂ©parer depuis des annĂ©es la formidable vague d’antisĂ©mitisme qui va dĂ©ferler sur le monde. J’ai voulu rester parmi ceux qui seront demain des persĂ©cutĂ©s». Texte La crĂ©ation de soi par soi L’effort est pĂ©nible, mais il est aussi prĂ©cieux, plus prĂ©cieux encore que l’Ɠuvre oĂč il aboutit, parce que, grĂące Ă  lui, on a tirĂ© de soi plus qu’il n’y avait, on s’est haussĂ© au-dessus de soi-mĂȘme. 
 Les philosophes qui ont spĂ©culĂ© sur la signification de la vie et sur la destinĂ©e de l’homme n’ont pas assez remarquĂ© que la nature a pris la peine de nous renseigner lĂ -dessus elle-mĂȘme. Elle nous avertit par un signe prĂ©cis que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie. Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir. Le plaisir n’est qu’un artifice imaginĂ© par la nature pour obtenir de l’ĂȘtre vivant la conservation de la vie ; il n’indique pas la direction oĂč la vie est lancĂ©e. Mais la joie annonce toujours que la vie a rĂ©ussi, qu’elle a gagnĂ© du terrain, qu’elle a remportĂ© une victoire toute grande joie a un accent triomphal. Or, si nous tenons compte de cette indication et si nous suivons cette nouvelle ligne de faits, nous trouvons que partout oĂč il y a joie, il y a crĂ©ation plus riche est la crĂ©ation, plus profonde est la joie. La mĂšre qui regarde son enfant est joyeuse, parce qu’elle a conscience de l’avoir créé, physiquement et moralement. Le commerçant qui dĂ©veloppe ses affaires, le chef d’usine qui voit prospĂ©rer son industrie, est-il joyeux en —raison de l’argent qu’il gagne et de la notoriĂ©tĂ© qu’il acquiert ? Richesse et considĂ©ration entrent Ă©videmment pour beaucoup dans la satisfaction qu’il ressent, mais elles lui apportent des plaisirs plutĂŽt que de la joie, et ce qu’il goĂ»te de joie vraie est le sentiment d’avoir montĂ© une entreprise qui marche, d’avoir appelĂ© quelque chose Ă  la vie. Prenez des joies exceptionnelles, celle de l’artiste qui a rĂ©alisĂ© sa pensĂ©e, celle du savant qui a dĂ©couvert ou inventĂ©. Vous entendrez dire que ces hommes travaillent pour la gloire et qu’ils tirent leurs joies les plus vives de l’admiration qu’ils inspirent. Erreur profonde ! On tient Ă  l’éloge et aux honneurs dans l’exacte mesure oĂč l’on n’est pas sĂ»r d’avoir rĂ©ussi.[
] Si donc, dans tous les domaines, le triomphe de la vie est la crĂ©ation, ne devons-nous pas supposer que la vie humaine a sa raison d’ĂȘtre dans une crĂ©ation qui peut, Ă  la diffĂ©rence de celle de l’artiste et du savant, se poursuivre Ă  tout moment chez tous les hommes la crĂ©ation de soi par soi, l’agrandissement de la personnalitĂ© par un effort qui tire beaucoup de peu, quelque chose de rien, et ajoute sans cesse Ă  ce qu’il y avait de richesse dans le monde ? »Bergson, L’Énergie spirituelle, La conscience et la vie » 5. Bonheur et Etat font-ils bon mĂ©nage ? TOCQUEVILLEAlexis-Henri-Charles ClĂ©rel, vicomte de Tocqueville, 1805-1859 Penseur politique, homme politique, historien et Ă©crivain français. Il est cĂ©lĂšbre pour ses analyses de la RĂ©volution française, de la dĂ©mocratie amĂ©ricaine et de l’évolution des dĂ©mocraties occidentales en gĂ©nĂ©ral. Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde je vois une foule innombrable d’hommes semblables et Ă©gaux qui tournent sans repos sur eux-mĂȘmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur Ăąme. Chacun d’eux, retirĂ© Ă  l’écart, est comme Ă©tranger Ă  la destinĂ©e de tous les autres ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espĂšce humaine; quant au demeurant de ses concitoyens, il est Ă  cĂŽtĂ© d’eux, mais il ne les voit pas; il les touche et ne les sent point; il n’existe qu’en lui-mĂȘme et pour lui seul, et s’il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu’il n’a plus de de ceux-lĂ  s’élĂšve un pouvoir immense et tutĂ©laire, qui se charge seul d’assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, dĂ©taillĂ©, rĂ©gulier, prĂ©voyant et doux. Il ressemblerait Ă  la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de prĂ©parer les hommes Ă  l’ñge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu’à les fixer irrĂ©vocablement dans l’enfance; il aime que les citoyens se rĂ©jouissent, pourvu qu’ils ne songent qu’à se rĂ©jouir. Il travaille volontiers Ă  leur bonheur; mais il veut en ĂȘtre l’unique agent et le seul arbitre; il pourvoit Ă  leur sĂ©curitĂ©, prĂ©voit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, rĂšgle leurs successions, divise leurs hĂ©ritages; que ne peut-il leur ĂŽter entiĂšrement le trouble de penser et la peine de vivre? 
 AprĂšs avoir pris ainsi tour Ă  tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pĂ©tri Ă  sa guise, le souverain Ă©tend ses bras sur la sociĂ©tĂ© tout entiĂšre; il en couvre la surface d’un rĂ©seau de petites rĂšgles compliquĂ©es, minutieuses et uniformes, Ă  travers lesquelles les esprits les plus originaux et les Ăąmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dĂ©passer la foule; il ne brise pas les volontĂ©s, mais il les amollit, les plie et les dirige; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse Ă  ce qu’on agisse; il ne dĂ©truit point, il empĂȘche de naĂźtre; il ne tyrannise point, il gĂȘne, il comprime, il Ă©nerve, il Ă©teint, il hĂ©bĂšte, et il rĂ©duit enfin chaque nation a n’ĂȘtre plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le toujours cru que cette sorte de servitude, rĂ©glĂ©e, douce et paisible, dont je viens de faire le tableau, pourrait se combiner mieux qu’on ne l’imagine avec quelques unes des formes extĂ©rieures de la libertĂ©, et qu’il ne lui serait pas impossible de s’établir a l’ombre mĂȘme de la souverainetĂ© du peuple. Tocqueville, vol II. 1840 La sociĂ©tĂ© actuelle est-elle propice au bonheur ? Jusqu’oĂč la poitique peut-elle aller pour assurer le bien ĂȘtre des citoyens ? Conseils de philosophes pour accĂ©der au bonheur... Robert Misrahi et la jouissance de vivre
 Robert Misrahi, le bonheur est une action Vivre la psychologie du bonheur, Mihaly Csikszentmihalyi ThĂ©orie selon laquelle les individus sont les plus heureux lorsqu’ils sont dans un Ă©tat de flow, un Ă©tat de concentration ou d’absorption complĂšte dans une les annĂ©es 70, Csikszentmihalyi 1975 a voulu identifier les conditions qui pouvaient caractĂ©riser les moments que les gens dĂ©crivaient parmi les meilleurs de leur vie. Il a interrogĂ© des alpinistes, des joueurs d’échec, des compositeurs de musique et d’autres personnes qui consacraient beaucoup de temps et d’énergie Ă  des activitĂ©s pour le simple plaisir de les faire sans recherche de gratifications conventionnelles comme l’argent ou la reconnaissance rĂ©sultats de ces recherches lui ont permis de dĂ©finir le concept de l’expĂ©rience optimale qu’il appelle flow » Csikszentmihalyi, 1990 qui rĂ©fĂšre Ă  l’état subjectif de se sentir bien Csikszentmihalyi & Patton, 1997.Pour Csikszentmihalyi, le bonheur se dĂ©finit par l’expĂ©rience optimale».Mihaly Csikszentmihalyi donne les conditions de l’expĂ©rience optimale». L’engagement dans une tĂąche prĂ©cise un dĂ©fi qui fournit une rĂ©troaction immĂ©diate, qui exige des aptitudes appropriĂ©es, un contrĂŽle sur ses actions et une concentration intense ne laissant aucune place aux distractions ni aux prĂ©occupations Ă  propos de soi et qui s’accompagne gĂ©nĂ©ralement d’une perception altĂ©rĂ©e du temps constitue une expĂ©rience optimale une expĂ©rience flot» ou flow. Il ajoute Comme consĂ©quence meilleure performance, crĂ©ativitĂ©, dĂ©veloppement des capacitĂ©s, estime de soi et rĂ©duction du stress. Bref, elle contribue Ă  la croissance personnelle, apporte un grand enchantement et amĂ©liore la qualitĂ© de la vie.» Csikszentmihalyi, psychologue amĂ©ricain Mihaly Csikszentmihalyi a observĂ© des artistes peintres pour tenter de comprendre leur “motivation intrinsĂšque”. Ils ne cherchaient pas de gratification extĂ©rieure, le plaisir de peindre leur suffisait, les comblait. Il s’est donc tournĂ© vers d’autres passionnĂ©s – joueurs d’échecs, grimpeurs de haute montagne et chirurgiens – et tous lui ont avouĂ© que l’activitĂ© en elle-mĂȘme constituait leur vĂ©ritable plaisir. Tous se disent “transportĂ©s”, “portĂ©s par un flux” lors de ces activitĂ©s. 
 Des enquĂȘtes ont rĂ©vĂ©lĂ© que ce genre d'”expĂ©rience optimale” se produit plus souvent au travail que lors des loisirs. Le flow » selon Mihaly Csikszentmihalyi QUIZZ SUR LE BONHEUR Il apparait que ce quiz n’est pas paramĂ©trĂ© correctement BAC Philo Voici une sĂ©rie de sujets sur le bonheur Sujets sur le bonheur 1. “La chasse au bonheur” cette expression vous paraĂźt-elle judicieuse ? 2. “Tout homme qui ne voudrait que vivre, vivrait heureux”. Que signifie et que vaut cette affirmation ? 3. Est-ce un devoir de rechercher le bonheur ? 4. Est-il vrai qu’il n’y a pas de bonheur intelligent ? 6. Faut-il choisir entre ĂȘtre heureux et ĂȘtre libre ? 7. Faut-il rechercher le bonheur ? 8. Faut-il s’abstenir de penser pour ĂȘtre heureux ? 9. Faut-il vouloir ĂȘtre heureux ? 10. La beautĂ© est-elle une promesse de bonheur ? 12. La recherche du bonheur est-elle nĂ©cessairement immorale ? 13. La recherche du bonheur est-elle une affaire privĂ©e ? 14. La recherche du bonheur peut-elle ĂȘtre un esclavage ? 17. Le bonheur est-il affaire de politique ? 18. Le bonheur est-il inaccessible Ă  l’homme ? 19. Le bonheur est-il le bien suprĂȘme ? 20. Le bonheur est-il le but de la politique ? 21. Le bonheur est-il un droit ? 22. Le bonheur n’est-il qu’illusion ? 25. Pensez-vous que “c’est l’illusion et non le savoir qui rend heureux” ? 26. Peut-on en mĂȘme temps prĂ©tendre Ă  une vie morale et rechercher le bonheur ? 27. Peut-on ĂȘtre heureux dans la solitude ? 28. Peut-on ĂȘtre heureux sans ĂȘtre libre ? 29. Peut-on parler de bonheur d’une communautĂ© ? 30. Qu’est-ce qu’une vie heureuse ? 31. Un homme libre est-il nĂ©cessairement heureux ? Fiches de rĂ©vision et synthĂšses en tĂ©lĂ©chargement Haut de page Accueil philofrancais-TV Français Français 1°- 2022-2023 Français 2°- 2022-2023 OUTILS FRANCAIS PHILOSOPHIE LA NATURE et la culture LA TECHNIQUE L’ART LIBERTE JUSTICE & LOI LA VERITE LA RELIGION Pages de tĂ©lĂ©chargement philo Outils Philo CULTURE G Option théùtre CONTACTEZ-NOUS ! Menu A la rentrĂ©e 2021, de nombreux profs vont exercer des pratiques connue de toutes pour punir de Ă©lĂšves. Pourtant, la plupart sont interditesD’ici quelques jours, les Ă©lĂšves vont retourner sur les bancs des Ă©coles pour la rentrĂ©e 2021. L’occasion pour eux de retrouver leurs profs prĂ©fĂ©rĂ©s, mais aussi ceux qu’ils apprĂ©cient un peu moins. Sans doute parce que ces derniers font des choses qui leur sont interdites. Ils bravent les rĂšgles Car oui, si vous ne le saviez pas, de nombreux enseignants font des choses qu’ils ne devraient pas faire. Si en lisant ces premiĂšres lignes vous vous demandez de quoi nous nous trouvons en train de parler, rassurez-vous
 Ce qui suit devrait faire la lumiĂšre dans votre esprit. Nul doute que la majoritĂ© d’entre vous, mĂȘme si vous avez fini l’école depuis plusieurs annĂ©es et que vous ne ferez pas votre rentrĂ©e, reconnaĂźtront quelques situations dĂ©jĂ  vĂ©cues. Etant donnĂ© que nos confrĂšres de Bien Enseigner dĂ©voilaient une liste de choses que font les profs, alors qu’ils n’en auraient pas le droit. La premiĂšre des rĂšgles Ă  respecter pour eux reste le fait d’éviter de se montrer trop proche » d’un Ă©lĂšve. Nous parlons lĂ  de la relation sociale que peuvent entretenir un enseignant et un Ă©tudiant. Cela passant par des Ă©changes sur Facebook. En effet, il s’avĂšre interdit pour un prof de demander un de ses Ă©lĂšves en ami » sur le rĂ©seau social. Et mĂȘme si l’élĂšve en question le fait de son plein grĂ©, le professionnel de l’enseignement se doit de dĂ©cliner l’offre ». Nos confrĂšres ajoutant Ă  ce sujet Il est mieux de garder des distances avec vos Ă©lĂšves. D’utiliser ce canal officiel uniquement pour le travail. Et y maintenir en tout temps des normes professionnelles adĂ©quates ». Toutefois, pas tout le monde respecte cela
 En effet, il n’est pas rare de voir des profs et son Ă©tudiant ami ou se suivre sur un rĂ©seau social. Cela donnant parfois lieu Ă  des relations trĂšs ambiguĂ«s. C’est en partie pour Ă©viter cela qu’il est proscrit d’entretenir une relation virtuelle avec un Ă©lĂšve. RentrĂ©e 2021 10 choses que les profs font mais qui sont interdites ! Les profs ne doivent pas frapper un Ă©lĂšve Cela semble une Ă©vidence pour tout le monde mais mieux vaut la prĂ©ciser une fois de plus. Les profs n’ont aucun droit sur les Ă©lĂšves en matiĂšre de violence. Traduction Ă  aucun moment ils ne peuvent lever la main sur l’un d’eux dans une salle de classe ou dans l’établissement. Certes, les profs doivent trĂšs souvent faire face Ă  des situations de stress. Notamment lorsque leurs classes se voient surchargĂ©es ou qu’ils ne parviennent pas Ă  garder leur autoritĂ© durant un cours. Mais cela ne leur permet pas de dĂ©passer les limites. En effet, ils ne peuvent pas se dĂ©fouler comme cela les enchante en frappant ou rabaissant verbalement un jeune. Il est dĂ©jĂ  arrivĂ© par le passĂ© que des enseignants le fassent mais depuis plusieurs annĂ©es, cela est Ă  prĂ©sent proscrit. Reste Ă  savoir si Ă  la rentrĂ©e 2021, certains ne vont pas reprendre leurs mauvaises habitudes
 En parlant de rentrĂ©e, nous pouvons en profiter pour revenir sur une autre interdiction concernant les profs. Une interdiction qui n’a jamais Ă©tĂ© respectĂ©e ou presque. Nous parlons bien entendu du droit » de refuser un Ă©lĂšve en classe. Que ce soit pour un retard, ou tout simplement pour le faire sortir de cours Ă  cause de son comportement, selon Bien Enseigner cela est tout bonnement impossible. Le mĂ©dia faisant savoir En France, un jugement de la cour d’administration d’appel de Nancy de novembre 2006 a ainsi pu justifier une sanction Ă  l’adresse d’un enseignant. Qui refusait l’accĂšs de son cours Ă  un Ă©lĂšve, l’ayant pourtant gravement insultĂ©. » Peut-on ramener un Ă©lĂšve en voiture ? Autre pratique trĂšs rĂ©pandue et qui devrait continuer Ă  la rentrĂ©e 2021 le transport d’élĂšves dans sa propre voiture. Si, au dĂ©part, il s’agit d’une offre » gĂ©nĂ©reuse pour Ă©viter Ă  un jeune de prendre les transports en communs, cela reste tout de mĂȘme interdit. Ou plutĂŽt, pas recommandĂ©. La raison ? Nos confrĂšres l’évoquent une fois de plus. Selon eux, il pourrait entraĂźner des allĂ©gations de toutes sortes. » MalgrĂ© tout, il s’avĂšre parfois possible d’utiliser cette façon de se dĂ©placer. A condition bien sĂ»r que les profs proposant cette solution respectent de nombreuses rĂšgles. Comme le fait d’obtenir une autorisation de sa direction. Informer les parents des Ă©lĂšves concernĂ©s et s’assurer de leur approbation. » Ou encore Une garantie de la responsabilitĂ© personnelle du conducteur et du propriĂ©taire du vĂ©hicule, ainsi que de la responsabilitĂ© de l’État Ă  l’égard des tiers et des personnes transportĂ©es. » Si une seule de ces rĂšgles » ne se voit pas respectĂ©e, alors le prof ayant proposĂ© de ramener un Ă©lĂšve avec sa voiture pourrait avoir de sĂ©rieux ennuis. C’est pourquoi, tout Ă©tudiant souhaitant rentrer avec son enseignant doit au prĂ©alablement vĂ©rifier tous ces points. Afin de ne pas mettre dans l’embarras ni lui, ni son professeur. Et si vous n’avez pas la possibilitĂ© de rentrer en voiture, faire quelques kilomĂštres Ă  pied n’a jamais fait de mal Ă  personne. Ni les transports en commun d’ailleurs. L’uniforme imposĂ© par les profs Ces endroits sont rares mais existent tout de mĂȘme. Et nous en trouverons encore pour cette rentrĂ©e. Nous parlons bien entendu des Ă©coles dans lesquelles nous imposons le port d’un uniforme. Un choix qui fait toujours dĂ©bat. Etant donnĂ© que de nombreuses personnes sont pour et d’autres contres. En demandant de porter un uniforme, les profs permettent de lutter contre la diversitĂ© Ă  l’école. En effet, bien souvent, la façon de s’habiller d’un Ă©lĂšve peut susciter le dĂ©bat. Et mĂȘme engendrer les moqueries de certains camarades. Tout simplement parce que les habits portĂ©s ne sont pas au goĂ»t du jour. Parce que l’élĂšve en question ne possĂšde pas de vĂȘtements de marques ou autres
 C’est aussi pour cette raison que des Ă©tablissements demandent le port d’une tenue dĂ©finie et cela n’est pas plus mal. Toutefois, sachez que les enseignants n’ont aucun droit sur la chose. Selon nos confrĂšres, ils ne peuvent pas imposer une tenue Ă  un Ă©colier. MĂȘme si les jeunes filles portent parfois des dĂ©colletĂ©s trop plongeants ou des jupes trop courtes. Ou encore quand les garçons portent des survĂȘtements, casquettes et autres
 MalgrĂ© tous ces Ă©lĂ©ments, les profs ne peuvent rien imposer. Tout comme le fait de confisquer un tĂ©lĂ©phone. Chose qui arrive de plus en plus souvent en cours. Eh bien sachez que lorsque votre professeur vous prend votre tĂ©lĂ©phone et vous le confisque, celui-ci n’en a pas le droit comme vous allez pouvoir le dĂ©couvrir ci-dessous. Nul doute que cette nouvelle va faire plaisir » Ă  de nombreux jeunes. Peut-on interdire le portable ? Avant que vous ne sautiez de joie sachez tout de mĂȘme que, dans tous les cas, vous n’avez pas le droit d’utiliser votre tĂ©lĂ©phone en classe. Cela reste proscrit par les collĂšges, lycĂ©es et autres. De ce fait, un prof doit demander Ă  ses Ă©lĂšves de les Ă©teindre avant d’entrer en cours. MalgrĂ© tout, cela ne les autorise pas Ă  les prendre et les garder lorsqu’ils en voient un de sortie. Ou du moins, il se doit de le restituer Ă  la fin de la journĂ©e et ne doit pas l’avoir avec lui plus de 24 heures. C’est en tout cas ce que fait savoir Bien Enseigner Tout tĂ©lĂ©phone confisquĂ© doit ĂȘtre restituĂ© soit Ă  l’élĂšve lui-mĂȘme, soit Ă  l’un de ses responsables lĂ©gaux Ă  la fin de la journĂ©e. L’enseignant assume la responsabilitĂ© de l’appareil en tant que gardien durant la confiscation en cas d’éventuels dysfonctionnements, ou dĂ©gradations de l’appareil. ». Comprenez donc qu’il vaut mieux faire attention lorsqu’un enseignant prend un portable. Car si celui-ci le rend en mauvais Ă©tat, il se verra bien entendu obligĂ© d’aller le faire rĂ©parer et le rendre dans l’état dans lequel il l’avait pris. Il nous reste Ă  prĂ©sent 4 choses proscrites que les profs font trĂšs souvent. Pour entamer notre liste de fin, parlons du cĂ©lĂšbre zĂ©ro » infligĂ© Ă  un Ă©lĂšve en guise de sanction. Pour punir un Ă©tudiant, aucun prof n’a le droit d’infliger cette note. Mais nous parlons bel et bien de punition. Si le travail fourni vaut zĂ©ro, il est alors possible de mettre cette notation le prof peut mettre le zĂ©ro. A condition qu’il vienne sanctionner un travail qui ne remplit pas le cadre pĂ©dagogique dĂ©fini par l’enseignant. Attention tout de mĂȘme de bien le prĂ©ciser sur la copie ». Encore des choses proscrites que les profs font Il vous est sans doute dĂ©jĂ  arrivĂ© que l’on vous demande un certificat mĂ©dical. En cas d’absence Ă  un contrĂŽle. Une fois de plus, aucun prof ne peut l’exiger. Sachez qu’il n’est pas non plus obligatoire que les parents fournissent un justificatif pour l’absence de leur enfant. Autre point important Ă  noter, les profs ne peuvent pas divulguer les infos persos de leurs Ă©lĂšves. Que ce soit le nom, prĂ©nom, adresse
 Ou encore des photos ou vidĂ©os prises au sein d’une Ă©cole. Il en va de mĂȘme pour les renseignements sur un Ă©tat de santĂ©. Avant derniĂšre chose interdite mais qui peut souvent arriver en salle de classe l’humiliation. En effet, aucun prof ne peut humilier un Ă©lĂšve. Et pourtant, certains le font sans le vouloir. Ils doivent donc faire attention aux phrases adressĂ©es aux Ă©tudiants. Afin de ne pas les vexer. Pour finir, et sans doute ce qui vous intĂ©resse le plus, lorsque la sonnerie sonne, vous avez totalement le droit de quitter la classe. MĂȘme si vos profs vous obligent Ă  rester, sachez qu’il n’a aucunement le droit de le faire. Vous commencez Ă  vous voir depuis quelque temps, le courant passe bien et tous les Ă©lĂ©ments semblent rĂ©unis pour donner naissance Ă  une belle histoire. Pourtant, quelque chose continue obstinĂ©ment Ă  bloquer le sexe est incroyable mais vous sortez rarement de la chambre, votre tĂ©lĂ©phone est toujours Ă  portĂ©e de main mais votre nouvelle amante semble toujours Ă©loignĂ©e du sien, votre mĂšre est au courant mais vous n'ĂȘtes pas sĂ»re que votre partenaire ait appelĂ© la sienne depuis des semaines. Pour une mystĂ©rieuse raison, la premiĂšre rĂ©action face Ă  une relation qui s'annonce bancale est rarement de s'en dĂ©lester. Au contraire, on aurait plutĂŽt tendance Ă  lui trouver toutes les excuses imaginables parce que oui, s'il a vraiment eu beaucoup de boulot, c'est normal qu'il ait mis deux jours Ă  rĂ©pondre Ă  mon texto. Halte Ă  la perte de temps et d'Ă©nergie les choses sont bien plus simples que vous ne l'imaginez. Soit il/elle veut, soit il/elle veut pas. Et il existe des signes irrĂ©fragables qui prouvent que votre conquĂȘte ne compte pas s'engager. 1. Vous ne connaissez pas le nom de ses amisVous avez estimĂ© que vous vous connaissiez depuis assez longtemps pour organiser une rencontre avec vos proches. Votre partenaire avait l'air moyennement enthousiasmĂ© par la perspective de la soirĂ©e mais finalement tout s'est bien passĂ©. Vos amis l'ont trouvĂ© sympathique, bien qu'un peu effacĂ©, "mais c'est normal, c'est difficile de s'intĂ©grer". Bizarrement, votre crush se montre assez peu expansif sur ses amis qui ils sont, ce qu'ils font et oĂč ils sortent restent des questions sans rĂ©ponses prĂ©cises. La timiditĂ©, peut-ĂȘtre. Ou peut-ĂȘtre qu'il s'agit d'une personne... qui n'a pas d'amis. Ou qu'il prĂ©fĂšre encore attendre de voir oĂč cette relation vous mĂšne avant de franchir une Ă©tape si officialisante. Ou alors il n'a pas l'attention de vous prĂ©senter ses potes. 2. Vous proposez une sortie, sa rĂ©ponse est nĂ©gativePris par le temps, votre bien-aimĂ©e peut ĂȘtre amenĂ©e Ă  formuler des rĂ©ponses trĂšs expĂ©ditives qu'il ou elle peut vous arriver d'interprĂ©ter comme un signe de dĂ©sintĂ©rĂȘt. Ce n'est pas forcĂ©ment le cas. Si, en revanche, vous proposez un cinĂ©ma et que sa rĂ©ponse reste un simple "je peux pas ce soir" sans l'accompagner d'un "demain ?" prometteur, ce n'est pas que cette personne ne peut pas ce soir. C'est qu'elle ne veut pas ce soir, ni demain. Il en va de mĂȘme si il ou elle met trop de temps Ă  rĂ©pondre Ă  vos sollicitations. L'idĂ©e n'est Ă©videmment pas de devoir rĂ©pondre dans l'instant Ă  chacun de vos messages ; tout le monde peut ĂȘtre occupĂ©. Mais si vous avez dĂ» patienter deux jours pour un "J'avais pas vu, ça va ?", il y a un problĂšme Ă©vident. Vous avez envoyĂ© un message, vous mĂ©ritez une rĂ©ponse. 3. Son ex un sujet de discussion un peu trop rĂ©currentForcĂ©ment, vous aimeriez croire qu'il ou elle Ă©voque son ancien couple comme un lointain souvenir qui ne l'affecte plus du tout. Et peut-ĂȘtre que votre partenaire rĂ©ussit Ă  se berner lui-mĂȘme. Mais parler sans arrĂȘt d'une relation passĂ©e, ça ne trompe pas des choses ne sont pas rĂ©glĂ©es et, qu'il s'en rende compte ou non, il va devoir se confronter aux restes de cette rupture un jour ou l'autre. Il n'est pas prĂȘt pour vous, et ce n'est pas votre travail de l'accompagner dans le douloureux effort de rĂ©silience qu'est l'oubli d'un amour perdu. Un conseil PARTEZ. MAINTENANT. 4. Autre sujet rĂ©current sa libertĂ©Tout le monde aime se sentir maĂźtre de sa vie et de ses choix. Cependant, si votre conquĂȘte s'Ă©panche constamment sur son goĂ»t de la solitude, des sorties entre amis sans avoir de comptes Ă  rendre et sur son dĂ©goĂ»t de l'engagement, prenez-le comme un message clair. Elle n'est pas simplement en train de vous parler de ses hobbies mais vous dit, d'une maniĂšre Ă  peine dĂ©tournĂ©e, que vous ne serez jamais un couple. 5. Son explication "oui, mais non, mais peut-ĂȘtre, un jour"Vous ĂȘtes tombĂ©e sur la pire des personnes celle qui ne veut pas ĂȘtre en couple mais qui se dit qu'elle pourrait en avoir envie. Elle n'est donc pas prĂȘte Ă  vous laisser partir dĂ©finitivement. Pour mĂ©nager la chĂšvre et la fille, votre future-ex vous explique que ce n’est pas possible pour l’instant, que c'est trop compliquĂ©, mais qu'il ou elle vous adore et ne peut pas arrĂȘter de vous voir. Ne vous laissez pas avoir ce tour est vieux comme le dating, beaucoup y ont laissĂ© leur temps, leurs larmes et leur estime d'elles-mĂȘmes et vous ne voulez pas en arriver lĂ . Gardez bien Ă  l'esprit qu'il n'y a pas de raison que ce soit plus compliquĂ© dans sa tĂȘte que dans celle d'un autre ; vous voulez de cette belle histoire, il ou elle n'en est pas aussi certain. C'est aussi simple que ça. Ne vous fiez pas Ă  sa sincĂ©ritĂ© qui est peut-ĂȘtre vraie, c'est vous que ses incertitudes rendent malheureuse et vous n'avez pas Ă  composer avec. C'est triste, bien sĂ»r, mais ça l'est beaucoup moins que de vous accrocher en espĂ©rant. À ce stade, son changement d'avis est peu probable. Tout ce que vous rĂ©ussirez Ă  faire, c'est rester dans les parages jusqu'Ă  ce qu'il ou elle rencontre une autre personne. Avez-vous vraiment envie de voir ça ? VoilĂ . 6. La nuit, vous restez seule dans votre litQu'est-ce qu'il a d'urgent Ă  faire, Ă  une heure du matin ? La rĂ©ponse qui vous fait peur est probablement la bonne "rien". Il n'a rien d'important Ă  gĂ©rer en plein milieu de la nuit qui l'empĂȘche de dormir avec vous. Peut-ĂȘtre que votre partenaire sexuel vous dira qu'il n'aime pas dormir avec quelqu'un, parce qu'il a trop chaud, trop froid, trop sommeil ou trop faim. Ça peut arriver, de temps en temps, d'avoir besoin de se rĂ©veiller trĂšs tĂŽt et de prĂ©fĂ©rer passer la nuit seul. Mais pas Ă  chaque fois. C'est mieux comme çaFaire le deuil d'une relation qu'on pensait acquise peut, parfois, ĂȘtre aussi difficile qu'oublier quelqu'un avec qui on a vraiment partagĂ© quelque chose. Cependant, vous serez triste bien moins longtemps si vous arrivez Ă  dire stop avant de laisser cette semi-relation s'installer. Ne vous fatiguez pas Ă  essayer de comprendre la personne qui ne veut pas ĂȘtre lĂ . Il y aura, un jour, quelqu'un qui sera heureux d'ĂȘtre avec vous, de rĂ©pondre Ă  vos appels et de vous prĂ©senter ses potes. C'est aussi Ă  ça qu'on reconnaĂźt une relation qui fonctionne quand passer un coup de tĂ©lĂ©phone est naturel et ne vous oblige pas Ă  vous demander si vous en faites trop. Quand la joie d'ĂȘtre ensemble est partagĂ©e de maniĂšre Ă©vidente. Soyez-en bien certaine vous aurez beaucoup de mal Ă  rencontrer cette personne-lĂ  si vous ĂȘtes trop occupĂ©e Ă  essayer d'en dĂ©chiffrer une autre. L’actualitĂ© par la rĂ©daction de RTL dans votre boĂźte mail. GrĂące Ă  votre compte RTL abonnez-vous Ă  la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualitĂ© au quotidien S’abonner Ă  la Newsletter RTL Info

avec ta joie que nul ne peut nous prendre partition